Valentin Paret-Peintre, drôle d’ironie du sort

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Sacré revirement de situation pour Valentin Paret-Peintre. Auteur d’un début de saison idéal pour ses débuts chez Soudal Quick-Step avec un succès d’étape et une deuxième place au classement général du Tour d’Oman, le longiligne grimpeur haut-savoyard avait perdu le sourire au mois de mars. Victime d’une grosse chute lors de Tirreno-Adriatico, il a été contraint de revoir tous ses plans après son abandon au Tour de Catalogne, alors qu’il devait initialement épauler l’Espagnol Mikel Landa sur les routes du Tour d’Italie. “Cette chute a totalement changé ma saison. J’étais prévu sur le Giro et forcément, ça m’a mis hors jeu. J’ai pris du temps pour me reposer et faire d’autres choses. J’étais autonome quand même, j’ai eu trois semaines de « vacances », façon de parler, même si au début, ça a été dur mentalement”, expliquait-il auprès de DirectVelo ce lundi. “C’était le début des beaux jours. Je ne pouvais pas aller rouler, je voyais les copains sur les courses, j’ai loupé un stage en Sierra Nevada... J’étais déçu mais j’ai vite switché dans la tête. Dès que j’ai eu le feu vert pour reprendre, l’équipe a évoqué l’objectif du Tour de France et ça m’a mis un gros coup de boost”.


Le natif d’Annemasse, 24 ans, voulait également participer au Critérium du Dauphiné. Un souhait qu’il avait émis dès cet hiver, au moment de la confection du calendrier. “La dernière étape arrive chez ma copine, au Mont-Cenis. Ils ne m’avaient jamais dit clairement oui et finalement, « grâce » à la chute, ça le fait”. Drôle d’ironie du sort. “J’avais aussi demandé à faire le Tour. Ils m’avaient mis sur le Giro. Je n’étais pas déçu pour autant mais finalement, me retrouver sur le Dauphiné et peut-être après sur le Tour, c’est une belle marque de confiance de la part de l’équipe”.

ÉQUIPIER DE LUXE POUR REMCO EVENEPOEL

Car il est désormais fort probable que « VPP » accompagne Remco Evenepoel sur la prochaine Grande Boucle. Surtout si tout se passe bien cette semaine. “Pour l’instant, ça va. Sur la première journée, c’était l’inconnu après trois mois sans courir. C’était assez stressant mais je me suis bien débrouillé. Je pense que Remco est content de ce que je fais, c’est l’essentiel”.

Avec de tels enjeux à court, moyen et même long termes, Valentin Paret-Peintre doit évidemment tisser des liens plus étroits avec le nouveau maillot jaune du Dauphiné, qu’il découvre. “Il faut bien sûr une relation en dehors pour que ça se passe bien sur le vélo. J’apprends à le connaître, à savoir comment il aime courir”. Et forcément, il est prêt à mettre totalement de côté quelconque ambition personnelle. “C’est à 100% autour de lui, je ne pense pas du tout à moi, au général, je me suis même relevé dans le final de la première étape car je n’ai aucune ambition personnelle”

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