Romandie : Thyon 2000, « un vrai test » pour Mathys Rondel

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo
Pour le moment, le Tour de Romandie de Mathys Rondel se passe parfaitement bien. Le coureur de Tudor Pro Cycling a accompagné les meilleurs, lors de la première grande bagarre, ce jeudi, avant de rentrer dans le Top 10 le lendemain. Ce qui lui permet d'occuper une bonne 15e place au classement général, à 1’04’’ du maillot jaune Alex Baudin, avant l’étape-reine de ce samedi. “Clairement, jeudi sur la 2e étape, il a confirmé tout le bien qu'on pensait de lui. Ça l'a rassuré. C'est un grand garçon, il nous a montré qu'on pouvait lui faire confiance. Pour le moment, tout va bien”, estime son directeur sportif Morgan Lamoisson, interrogé par DirectVelo.
DEVANT AU TOUR DES ABRUZZES
Rassurant et rassuré, l'ambitieux sarthois (lire ici) l'a aussi été mi-avril au Tour des Abruzzes, en prenant la 4e place du général après un mois et demi sans compétition. “Je pense que c'était une belle étape dans sa progression, estime Boris Zimine, qui l’accompagnait en Italie et qui est également présent en Romandie. L’année dernière, il avait connu une fin de saison compliquée. Puis en début de saison, c’était encore de la découverte, alors les Abruzzes, ça lui a fait du bien dans la tête. Il a pu jouer avec les meilleurs sur plusieurs étapes, notamment Pablo Torres qui l’a côtoyé l’an dernier chez les Espoirs. Je pense que ça lui a aussi apporté un point de repère qui était intéressant pour le côté psychologique. Il a vu qu’il était de nouveau dans les clous”.
En l’absence de Julian Alaphilippe, Marc Hirschi, Michael Storer ou encore du local Yannis Voisard, Mathys Rondel a les mains totalement libres cette semaine en Romandie. “Il est là, ni plus ni moins, pour continuer son apprentissage au sein de notre structure. L'idée, c’était de le mettre dans un rôle de leader pour le général. Il fallait l'économiser le plus possible durant les étapes, entre guillemets, moins difficiles, mais qui étaient déjà très dures, par les conditions et par le dénivelé”, estime Morgan Lamoisson.
L'ALTITUDE, UNE INCONNUE
Les deux directeurs sportifs français de la ProTeam suisse apprécient le comportement du grimpeur de 22 ans. “Il est impliqué et appliqué comme d'habitude, la semaine est plutôt positive pour lui, en tout cas jusqu'à présent”, observe Boris Zimine. “Il récupère bien au fil des jours. C’est une bonne chose”, dit Morgan Lamoisson. Le staff de Tudor l’assure de concert, il n’y a malgré tout pas d'objectif de résultat sur cette boucle romande. “On veut qu'il progresse. On ne va pas lui mettre de pression”, promet Morgan Lamoisson. Boris Zimine confirme. “L’objectif cette semaine, c'est d'apprendre et d'avoir un point de repère sur là où il en est aujourd’hui, sur une course WorldTour. Il va essayer de jouer un bon classement général, sans prétention particulière ni objectif de résultat”.
Ce samedi, l'étape de haute montagne attend les coureurs. L’arrivée sera jugée dans la station de Thyon 2000, après une ascension de 21 kilomètres. “Ça va être un passage important, indique Morgan Lamoisson. L'inconnu, je pense, c'est de savoir comment il va réagir à l’altitude. Parce que, mine de rien, l’arrivée est à plus de 2000 mètres. Il a la chance de vivre maintenant dans les Pyrénées. Il fait pas mal de montagne, mais on ne monte pas souvent à 2000 mètres dans les Pyrénées pendant l'hiver. Ça va être un vrai test pour Mathys. Il veut montrer qu'il peut jouer avec les meilleurs. Mais encore une fois, il n'a pas de pression. Et puis, quoi qu'il arrive, on sera contents de lui après l’étape car il a déjà fait un beau Tour de Romandie”.
En savoir plus : coureurs et équipes associés
Coureurs
