Léo Bouvier : « Ça prouve ma régularité »

Crédit photo Bike Aid

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Léo Bouvier a jeté son vélo sur la ligne pour obtenir un Top 10, ce jeudi, sur la première étape de la Route d’Occitanie (2.1 - voir classement). Le sociétaire de l'équipe Bike Aid revient pour DirectVelo sur son sprint. Le Haut-Marnais de 24 ans évoque également ses premiers mois dans la formation Continentale allemande ainsi que le prochain Championnat de France.

DirectVelo : Tu obtiens ton quatrième Top 10 de la saison lors de cette Route d'Occitanie !
Léo Bouvier : J’ai aussi terminé 11e au Tour de Turquie. Je fais un Top 11 chaque mois (sourire). Ça montre ma régularité et que je suis un peu capable de jouer au sprint. J’ai du mal à faire mieux que le Top 5 car je pense que je ne suis pas encore spécialement assez rapide. J’ai plus le profil d’un poisson-pilote. Dans l’équipe, j’ai ma chance au sprint, donc j’essaie de la prendre. Je suis tout seul, on ne m’aide pas. J’use pas mal d’énergie avant le sprint. Aujourd’hui (jeudi), j’ai vraiment réussi à bien me placer et à profiter des trains des autres. Ça m’a permis de faire ce petit résultat qui est assez sympa à une semaine du Championnat de France.

« PLUS ON TENTE, PLUS ON A DE CHANCES D’OBTENIR DES RÉSULTATS »

Pourquoi dois-tu te débrouiller dans le final ?
On a une équipe de grimpeurs. Je leur avais demandé s’ils pouvaient me replacer au moins aux alentours des cinq derniers kilomètres. Mais ils ne sont pas spécialement capables de frotter avec les meilleurs sprinteurs. Ils ont d’autres objectifs dans la course. Je n’ai pas non plus envie qu’ils tombent pour moi. Aujourd’hui (jeudi), j’ai réussi à le faire tout seul, donc ça va. 

Quelles sont les différences avec un sprint lors d’une épreuve Classe 2 comme le Tour de Normandie ou le Tour de la Mirabelle ?
En Classe 2, le niveau est plus homogène et il y a beaucoup de monde qui veut se frotter au sprint parce qu’il y a beaucoup d’équipes de jeunes. Ça frotte beaucoup plus qu’ici où c’est emmené par de grosses équipes. Tout était en file dans les deux derniers kilomètres. Personne ne remonte vraiment. Si tu es bien placé à deux bornes de l'arrivée, tu restes là et tu fais une place, même si c’est dur de rester positionné. Il faut réussir à continuer à appuyer fort sur les pédales. J’essaie toujours d’aller dans les sprints pour progresser et prendre de l’expérience même quand je suis cuit. Au ZLM Tour, j’ai fait une échappée et j’ai terminé 15e au sprint. Plus on tente, plus on a de chances d’obtenir des résultats. C’est bien d’avoir réussi aujourd’hui.

« PROUVER QU’ON MÉRITE D’ÊTRE LÀ »

Qu’attends-tu des trois prochaines étapes ?
Je suis venu essentiellement pour cette première étape et pour préparer les Championnats de France. Dans tous les cas, les étapes qui arrivent vont être dures. Je vais obligatoirement devoir me mettre à fond dans les bosses pour survivre et être dans le gruppetto. Je vais placer mes grimpeurs à l’avant au pied des cols. La montagne n’est pas vraiment mon truc. J’essaierai peut-être d’aller dans une échappée si les jambes le permettent. C’est toujours sympa avec la télévision et le public en France. Je veux donner le meilleur de moi-même car ce sont toujours des efforts qui serviront. L’équipe m’a aligné dans le but d’être le plus complet possible. La semaine dernière au ZLM Tour, j’ai fait cinq jours où il n’y avait que des bordures. Cette fois-ci, ce sera plus des bosses. J’apprends beaucoup de choses.

Puis, il y aura donc ce Championnat de France à Cholet taillé pour les sprinteurs mais avec une distance plus élevée….
Je suis quelqu’un qui aime bien l’endurance. Je m’entraîne beaucoup derrière scooter. J’ai l’habitude de rouler six-sept heures. Certes, ce sera la première fois que ce sera aussi long pour moi en compétition. J’ai une petite appréhension mais je n’y pense pas vraiment. L’objectif sera de faire un Top 10 si ça arrive au sprint. Le but est de me faire plaisir et de prouver qu’on mérite d’être là avec Julian (Lino).

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