Evita Muzic se remet doucement

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Evita Muzic a pointé le bout de son nez lors de la Flèche wallonne (1.WWT). Et étant donné les circonstances, c’est déjà une petite victoire pour la Franc-Comtoise, qui revient d’une période compliquée. “J’étais malade pendant plus d’une semaine et c’était une galère à la Brabançonne et à l’Amstel. Surtout à la Brabançonne, où j’étais mal toute la journée. Et sur ce genre de courses, ça ne pardonne pas. Mais les sensations reviennent petit à petit, c’est déjà ça”. La sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope s’est arrachée lors de la Flèche brabançonne (1.1) en pensant aux échéances suivantes, elle qui avait coché cette période des Ardennaises et en avait fait son premier gros objectif de la saison. “Même si j’étais malade, j’ai voulu finir la Brabançonne car j’étais sûre que ces efforts-là allaient me servir pour la suite. Il fallait que je me batte même si mentalement, c’était dur et que la journée m’a semblé très longue. J’ai tout fait avec la tête. Mais je ne pensais pas être embêtée aussi longtemps, ça m’a bien freinée dans une période clé”.

Toujours en difficulté sur l’Amstel Gold Race (1.WWT), l’athlète de 21 ans a donc retrouvé des couleurs ce mercredi en faisant encore partie du groupe des favorites d’une petite trentaine de filles dans le final. Avant de céder lorsque les neuf plus costaudes ont pris la fuite pour de bon (voir classement). “C’était bien d’avoir Brodie (Chapman) à mes côtés, ça m’a aidé. On galérait ensemble”, sourit-elle pour DirectVelo au moment de raconter sa course. “Le DS nous encourageait à fond pour qu’on s’accroche et qu’on accompagne Cecilie (Uttrup Ludwig) le plus longtemps possible. Mais au bout d’un moment, ce n’était plus possible”. Une fois présente dans le premier imposant groupe de contre, Evita Muzic a compris qu’elle ne reviendrait plus sur les favorites et sur sa leader danoise. “Il n’y avait que Marianne (Vos) et la Russe (Maria Novolodskaia) qui prenaient des relais. Toutes les autres filles avaient leur leader devant”.

Bien que le plus dur semble passé pour Evita Muzic, l’ancienne grande spécialiste de cyclo-cross ne peut cacher sa déception, elle qui se faisait une joie de briller sur les Ardennaises, et qui avait également une place aux Jeux Olympiques à jouer lors de cette période printanière. “La Fédé nous a dit qu’elle prendrait une décision d’ici le mois de mai. Donc c’est sur ces courses-là que ça se joue. Mais bon, maintenant, vu la situation… Je n’avais déjà pas une grande chance d’y aller mais j’espérais quand même, bien que je me considérais plutôt en troisième position derrière Juliette (Labous) et Audrey (Cordon-Ragot). Là, je pense que c’est mort. Surtout que Juliette nous a fait une très grosse performance ici. Elle mérite d’y aller”, sourit-elle en évoquant la 6e place de sa compère franc-comtoise sur cette Flèche wallonne. Place désormais à Liège-Bastogne-Liège pour Evita Muzic, qui espère avoir, cette fois-ci, retrouvé la plénitude de ses moyens physiques.

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