Benoît Cosnefroy n’a pas démérité. Revenu à la compétition fin mars après une blessure au genou, le sociétaire d’AG2R Citroën Team s’est classé dans le Top 20 de la Flèche Wallonne (voir classement). “Je suis plutôt content même si j’espère beaucoup mieux sur ces Classiques. Physiquement, je n’avais pas de garanties. J’ai joué mon va-tout comme si je pouvais la gagner même si j’avais des doutes. Ce n’est pas passé“, déclare au micro de DirectVelo le 2e de la dernière édition, disputée en octobre.

Le Normand de 25 ans a notamment pu compter sur le travail de son coéquipier Dorian Godon qui l’a placé dans les premières positions du paquet avant le Mur de Huy. “Je suis très satisfait du travail collectif de l’équipe. On était toujours là où il fallait“. Jusqu’à environ 400 mètres de la ligne d’arrivée, il était aux avant-postes du groupe, dans la roue de Primoz Roglic. “Quand il a attaqué, je n’ai même pas essayé d’y aller car je savais que ça allait durer trois mètres pour moi. Ce n’était pas mon niveau. Je me suis dit « gère du mieux que tu peux ». Je n’ai pas forcément pensé aux autres à ce moment-là. On est dans sa galère. C’est frustrant car je suis sur ces Classiques pour jouer dans ces ascensions. Dans les années à venir, j’espère que ça se passera autrement, comme j’ai pu le faire la saison dernière“.

Benoît Cosnefroy ne veut pas se chercher d'excuses. “Je ne me suis pas caché avant la course à dire que je n’avais pas eu de début de saison. Je reviens bien avec une préparation pas facile, en étant toujours dans l’adaptation. Pour moi, le sport de haut niveau, ce n’est pas ça. C’est faire des séances à haute intensité comme on le souhaite pour arriver dans la forme escomptée. Là, je ne suis pas dans une période où je peux le faire, regrette-t-il. J’écoute mon corps. J’ai pas mal de choses à gérer en ce moment avec cette blessure. Je souhaite redonner un peu de confort à mon corps pour pouvoir m’en servir pleinement et trouver une solution à ces problèmes“.