Ronan Augé est passé par toutes les émotions après avoir franchi la ligne d’arrivée de la troisième étape du Tour de Bretagne. “C’est une grosse déception de faire 2e (voir classement), comme hier. J’avais envie de gagner et ce n’est pas le cas. Comme le disait bien Antoine (Hue) hier : « Quand on ne fait pas premier, on a perdu » (lire ici). Et là, ça fait deux fois que je perds“, déclarait à chaud le pensionnaire du CIC U Nantes au micro de DirectVelo.

Mais finalement avec ses deux bonnes performances consécutives, il récupère la tunique de leader. “Avoir le maillot, ça console. Ça va être sympa de le défendre. Après coup, ça reste ultra positif une 2e place. Deux podiums en deux jours, c’est extrêmement bien. C’est surtout ça qu’il faut retenir. Les gars ont accompli un travail de malade, on a un collectif vraiment fort“. Le coureur, qui fêtera ce mardi ses 21 ans, a parfaitement été emmené par son coéquipier Justin Ducret. “Il m’a lancé aux 300 mètres. J’ai fait 50 mètres dans sa roue. Je me suis dit qu’il fallait lancer direct, mais j’ai été un peu bloqué et je n’ai pu déboîter qu’aux 150 mètres. C’était un sprint compliqué. Ça frottait vraiment beaucoup, la vitesse était très élevée, c’était chaud. Si je n’avais pas été bloqué, j’aurais peut-être pu déboîter et gagner, mais c’est comme ça“.

« DE LÀ À LE VOIR À CE NIVEAU SUR UN SPRINT MASSIF… »

Ronan Augé ne s’attendait pas à ce que le sociétaire de Groupama-FDJ Continental, qui l’a battu, soit Eliott Boulet. “Au début, je pensais même que c’était Lewis Bower qui avait gagné. Quand ils sprintent, ils ont un gabarit assez similaire. Je me suis dit que ça devait être lui. Finalement, c’était Eliott. Je savais qu’il était en forme, il a terminé 15e à Liège-Bastogne-Liège Espoirs. De là à le voir à ce niveau sur un sprint massif, je n’y aurais pas cru“. De son côté, Ronan Augé s’est amélioré dans les emballages finaux. “Cet hiver, j’ai passé un gros cap dans les sprints, que ce soit sur des arrivées en bosse, comme hier, ou sur du plat comme aujourd’hui. La préparation a été bonne, avec mes entraîneurs et mon préparateur mental. Le travail paye, tout simplement“.

Après avoir effectué ses deux premières années Espoir au sein de Groupama-FDJ Continental, il a rejoint le CIC U Nantes à l’intersaison. “C’était dans la continuité. J’étais avec Nantes dans les rangs Juniors. Je me suis de suite tourné vers eux et Anthony (Ravard, le manager, NDLR) me fait 100 % confiance. C’est important d’être dans une équipe qui croit en moi. Je voulais aussi découvrir les Classe 1“. Ce lundi lors de la quatrième étape du Tour de Bretagne, il retrouvera son père Stéphane, ancien double vainqueur d’étapes de l'épreuve, qui travaille pour l’hospitalité chez la... Groupama-FDJ. Il pourra lui montrer sa belle tenue de leader du Tour de Bretagne. “Maintenant, l’objectif est de garder le maillot jusqu’au bout. C’est la mission de l’équipe. Et si on peut aller chercher une victoire d’étape en plus, pourquoi pas. Mais si on ramène le maillot à la maison, ce sera aussi une victoire“.