Richie Porte est toujours là. Lauréat du Tour Down Under sur ses terres australes en janvier dernier, le coureur « aussie » vient également de réussir ses débuts en Europe en prenant la 3e place finale du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Le tout grâce à une solide montée du Mont Faron, ce dimanche, puisqu’il est parvenu à tenir la roue du maillot jaune Nairo Quintana jusqu’au sommet (voir classements). Et pourtant : “les jambes étaient particulièrement mauvaises…”, promet celui qui avait été victime d’une double chute la veille et qui n’avait pas totalement récupéré pour ce dernier jour de course de la semaine.

Au sommet au Mont Faron, Richie Porte voulait avant tout souligner la performance de son coéquipier Julien Bernard, lauréat de l’étape. “On était arrivé ici avec la volonté de gagner une étape. On l’a fait grâce à Julien et je termine sur le podium, donc on peut être satisfait de notre course. Je suis très heureux pour Julien qui est un équipier-modèle toute l’année. C’est super qu’il gagne, enfin, une fois chez les pros. De mon côté, je suis heureux d’être sur le podium après le gros travail de l’équipe sur les trois jours”.

DANS L’INCERTITUDE AVANT PARIS-NICE

L’expérimenté coureur de 35 ans est d’autant plus satisfait qu’il connaît la difficulté de retrouver la compétition en Europe après un long séjour aux Antipodes, à la maison. “Revenir d’Australie après une longue période là-bas, la fatigue due au décalage horaire, le changement de température… Ce n’est jamais facile à gérer pour les premières courses européennes de la saison. Mais je suis vraiment super motivé pour faire une belle saison 2020 et ça aide !”, lâche celui qui n’oublie pas d’où il (re)vient. “Les deux dernières années n’ont vraiment pas été terribles pour moi. C’était deux années difficiles. Alors revenir ici en bonne forme et en santé, c’est déjà ça. C’est même le plus important”.

Place désormais à Paris-Nice pour l’ancien double vainqueur de l’épreuve. Et avec la forme affichée ce week-end, malgré des circonstances défavorables, il pourrait bien faire partie des hommes à surveiller de près. “Paris-Nice sera intéressant. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Il y a beaucoup de pièges sur cette course. Il faudra voir comment se déroulent les premières étapes et ensuite, je pourrai faire le point. Si je suis épargné lors des premières étapes piégeuses et que je ne perds pas de temps, je jouerai sûrement le général”.