Le quatrième du dernier Championnat de France de cyclo-cross, Clément Bourgoin (Charvieu-Chavagneux IC) connaît une année 2012 "galère". Ses pépins de santé l’empêchent d’être actuellement présent parmi les premiers de la hiérarchie nationale. "En début de saison sur la route, je n’avais aucune sensation et le moral n’était pas vraiment là", déclare-t-il à www.directvelo.com. Il avait alors fait du Grand Prix de Charvieu-Chavagneux le 14 juillet sa course de reprise.

Une mauvaise fracture de la clavicule

Malheureusement, ce ne fut pas jour de fête pour le coureur de 25 ans : une mauvaise chute a eu pour conséquence une fracture de la clavicule assortie d’une disjonction de l’épaule. Alors qu’il aurait pu reprendre le vélo après trois semaines, il en a été tout autrement. "J’ai été opéré et on m’a mis une broche, explique-t-il. Ensuite, j’ai été immobilisé jusqu’à ma seconde opération mi-septembre." Mentalement, il confie que ce "fut très dur pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’être inactif". Surtout que c’est arrivé au plus mauvais moment, à une période où, habituellement, il recommence à bien rouler en prévision de la saison de cyclo-cross. Il n’a finalement pu reprendre que la première semaine d’octobre sur la route. "Dès le début, je savais que mon seul objectif de la saison serait d’être prêt pour le Championnat de France de Nommay, le reste allait être très difficile", convient-il.

« Il me manque du foncier »

Après avoir fait l’impasse sur la première manche du Challenge National à Saverne -"je reprenais, j’ai joué la carte de la sécurité", dit-il - Clément Bourgoin a pris les deux dernières manches comme des courses de préparation, afin, surtout, de retrouver du rythme. Il sait aussi qu’il doit obtenir une bonne ligne de départ pour le France.
Sa 28e place à Besançon n’est selon lui "pas une surprise". Il s’explique : "Je n’ai fait aucune course sur route, il me manque la base, le foncier que j’avais l’année dernière. J’ai dû travailler autrement ces derniers temps pour retrouver des sensations, délaissant quelque peu le spécifique nécessaire aussi au crossman."

Objectif Top 10 à Nommay

Sa dernière performance à Pontchâteau dimanche dernier en a alors pâti. "Je suis un peu déçu car j’ai crevé au deuxième tour après le poste de dépannage. Sur un circuit roulant comme ça c’est compliqué de remonter sans laisser de force", confie-t-il. Pour lui, sa 20e place n’est pas ce qu’il faut retenir mais bien plutôt que "physiquement et mentalement, ça revient bien".
A quatre semaines du grand rendez-vous de l’année, le Championnat de France, le Rhônalpin se donne quinze jours de travail intense. Il ira sans doute se confronter au niveau international en Suisse avant la fin de l’année. "Néanmoins, comme je travaille tous les matins dans l’aéronautique, je privilégie aussi la récupération, c’est capital", fait-il remarquer.
Maintenant, il sait que son retard dans la préparation sera un handicap pour Nommay. "Cette saison, ça va être très compliqué de réaliser une belle perf au France. Entrer dans les 5 serait super, mais mon objectif reste un Top 10." Sa course contre-la-montre en vue d’être en bonne condition physique le Jour J continue.

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Crédit Photo : Manu Bonnefoy