Pierre Gautherat, la République Tchèque après la piste

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Les Bleus sont à Litomerice. Alors que la Course de la Paix débute ce jeudi, les Juniors français sont arrivés en République Tchèque, sur les terres de la première étape, en début de semaine, pour défendre le titre qu’avait décroché Hugo Toumire il y a deux ans. Pierre Gautherat est de la partie. "Je me sens bien, on a pu rouler un peu avec l'équipe, après le voyage ça n'allait pas trop mal. On a reconnu le parcours de la première étape, notamment les 25 premiers et les 20 derniers kilomètres. Elle n'est pas si facile que ça, il y a beaucoup de bosses et jamais vraiment de plat. C'est bien casse-pattes. On n'a pas reconnu le reste, mais c'est sur le lieu où on dort à Litomerice. Tout est dans les alentours donc il y a pas mal de chemins qui vont se recouper".

Pour le coureur du VC Dolois, c’est une nouvelle expérience de traverser l’Europe pour courir. "C'est la première fois que je vais aussi loin. J'ai surtout fait des pays frontaliers comme la Belgique, la Suisse, et un peu l'Espagne. Mais jamais aussi loin. Mais ce sont des coureurs qu'on connait, qu'on a déjà vus au Valromey ou sur des UCI. Il y a du beau monde". Malgré tout, le Junior reconnaît qu’il se sert de cette manche de Coupe des Nations en vue des prochaines échéances, comme les Championnats internationaux s’il est de la partie. "C'est plus dans une logique de préparation. Mais je pense être en bonne forme donc je vais viser des belles places, voire gagner. Quand on porte le maillot bleu on veut le faire briller".

« IL FAUT RÉPARTIR SUR LA SAISON »

En amont de l’épreuve tchèque, et après le Championnat de France sur route, Pierre Gautherat est allé se tester sur la piste, au rendez-vous national de la spécialité. "La piste tombait bien. Les autres années c'était compliqué, le Championnat tombait une semaine avant la route donc c’était difficile de faire les deux à 100%. Mais là c'était bien". Alors avec son entraineur Jacques Decrion, ils ont décidé de faire un détour par le vélodrome. "Pour la préparation c'est top d'aller sur piste, tu prends un bon bagage technique pour éviter les chutes, le placement, et puis les efforts courts et intenses. C'est complémentaire. On s'est dit que ça serait bien pour la fin de saison. Et en plus je vais chercher un résultat à l'Omnium, l'objectif était rempli. Faire des efforts et ramener une médaille c'est le top".

Pour ses qualités, la piste lui convient à merveille. "Ça apporte plein de choses. Je suis quand même plutôt sprinteur-rouleur, donc pour le placement et les efforts intenses c'est bien. Mais aussi pour la répétition des efforts car les courses s'enchainent, on est toujours actif. Il n'y a pas de temps mort. Comme le cross, c'est du plus". Car celui qui fait partie de la structure U19 d’AG2R Citroën s’exerce aussi dans les sous-bois l’hiver. Mais cumuler les disciplines ne l’effraie pas. "Quand on sort de la piste, il ne faut pas non plus trop enchainer, surtout si on se sent fatigué. Je ne suis pas sorti fatigué. Il faut faire gaffe à ne pas enchainer des heures d'entrainement sur de la fatigue. Il faut juste bien les répartir sur la saison. À certaines périodes il faut couper, d'autres un peu moins en faire, et il y a des périodes où on en fait plus".

« FAIRE UN PEU COMME UN WOUT VAN AERT »

Avec toutes ces casquettes, Pierre Gautherat s’épanouit. "J'aime bien la découverte, faire pas mal de disciplines". Comme sur la route où il n’avait pas hésité à prendre part au contre-la-montre du Championnat de France. "Le chrono le mercredi pour la route le dimanche, c'est pas mal. Ça fait un bon déblocage. Même sans trop préparer le chrono, ça entraîne pour le dimanche". Mais le vice-champion de France devrait vite faire des choix. "La piste, c'est temporaire, je ne la prépare vraiment pas, je n'ai pas de vélodrome chez moi. Sinon il faut aller en Suisse, à Saint-Quentin-en-Yvelines ou à Bourges. C'est ce que j'écarterai en premier". Mais il espère conserver le cyclo-cross en parallèle de la route, qui reste sa priorité. "C'est important pour moi, ça change les idées d'aller faire du cross l'hiver. Il faut faire attention aussi car les saisons sont grandes dans les deux disciplines. Mais j’aimerais faire un peu comme un Wout van Aert. C'est intéressant pour moi et c'est ce que j'aime, donc je voudrais le garder plus tard".

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