Arthur Blaise : « Je n’avais que cet objectif en tête »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo
Arthur Blaise est enfin sorti du tunnel, et de quelle façon ! Franchement à la peine depuis de longs mois, en manque de sensations et de résultats, la faute à un pépin physique, l’athlète de 20 ans a réalisé le gros coup, ce mercredi, en décrochant le titre de Champion de France du contre-la-montre Espoirs, à la Tour-du-Pin, en Isère. 4e l’an passé à deux secondes du podium, le voilà vêtu du maillot bleu-blanc-rouge si convoité de tous. DirectVelo était présent dans la zone d’arrivée pour recueillir la réaction du nouveau Champion national de l’effort en solitaire, quelques instants après le podium protocolaire. Entretien.
DirectVelo : Que représente ce titre national pour toi ?
Arthur Blaise : C’est ouf, c’est ouf ! Je suis vraiment content du dernier mois que je viens de faire en préparation de la fin de saison. J’ai connu un début d’année pas simple, je me suis cassé le genou en deux endroits sur Paris-Roubaix, alors que j’étais devant et que je jouais la gagne. Ce problème n’a pas été diagnostiqué très tôt, j’ai gardé le genou fracturé jusqu’à fin juin. Je suis arrivé au Championnat de France Pro sans pouvoir bien rouler. J’ai pris une semaine de vacances puis je suis parti bosser en altitude début juillet. Je n’avais que cet objectif en tête depuis quatre semaines, c’était aujourd’hui, et ça l’a fait. Je suis super content de tout ce que j’ai fait en prépa jusqu’à aujourd’hui, c’est top.
« IL FALLAIT PARTIR VITE, ACCÉLÉRER APRÈS ET FINIR À FOND »
Comment as-tu géré ton effort sur ce chrono de 23.9 km ?
C’était spécial car il y avait une première bosse très pentue d’entrée. Il fallait être directement très punchy. Il fallait partir vite, accélérer après et finir à fond. Mais je pense avoir bien géré, même si j’ai failli tomber. Je prenais beaucoup de risques dans les virages et j’ai failli y aller en bas de la longue bosse. Je me suis fait bien peur, mais c’est passé, c’est le principal.
Et l’attente après la ligne, pour savoir si Maxime Decomble allait passer devant ?
Heureusement, je n’ai eu à attendre qu’une minute mais c’était déjà très long (sourire). L’ingénieur de Decath’ était avec moi, j’étais encore dans le mal et il m’a dit : “ça le fait !”. Je suis super content car j’en ai vraiment chié ces derniers mois. Le vélo, ça peut être très beau comme très dur. Il faut profiter de ces moments-là.
« IL FAUT DÉJÀ CAPITALISER SUR SES POINTS FORTS »
On imagine que tu étais dans le doute…
Surtout que ce n’était pas vraiment de ma faute. Je ne sais pas si c’est plus dur mais c’était difficile à gérer. Je voulais remonter sur le vélo mais je ne pouvais pas le faire. Quand ça dure deux mois et demi, ça parait long…
Que te manque-t-il encore pour être aussi performant sur les courses en ligne que face à l’horloge ?
C’est une bonne question. (Il hésite un temps, NDLR). Je pense qu’il faut déjà capitaliser sur ses points forts. Je dois profiter de mes qualités en chrono, capitaliser pour essayer de gagner des courses par étapes, en essayant de progresser sur les courses en ligne. Il faut bosser, prendre de l’explosivité. J’ai encore du mal mais je bosse et ça va venir. Vu le dernier mois que j’ai fait, je suis sur la pente ascendante et j’espère que ce n’est que le début d’une très grosse phase de progression.
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