Le collectif de Cofidis s'est enfin exprimé

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Au-delà de la 7e place de Christophe Laporte (voir classement), tous les compteurs sont au vert pour Cofidis après le Championnat de France. "Je crois qu’on peut être satisfait de l’ensemble de l’équipe, se réjouit Cédric Vasseur, manager de la formation nordiste. Les consignes ont été respectées". Pourtant, le week-end n’avait pas commencé de la meilleur des manières, après un briefing musclé la veille. "J’étais déçu du collectif sur ces trois semaines, mais il y a eu une réaction aujourd’hui (dimanche). Je pense qu’on était un peu passif collectivement, on n’était pas suffisamment représenté à l’avant".

« IL Y A EU UNE VRAIE RÉACTION »

Heureusement, l’affront a été lavé ce dimanche. "On est bien parti avec Pierre-Luc Périchon et Emmanuel Morin, relève Cédric Vasseur. Ensuite on a toujours eu un coureur dans les coups à l’arrière". Par l’intermédiaire d’Anthony Perez, Guillaume Martin, mais aussi Victor Lafay, qui se satisfait de la performance collective. "On a bien couru collectif pour rester groupés dès le début. Je me suis retrouvé avec un gars de Total Direct Energie, ça a permis de donner un coup d’avance à l’équipe, note le coureur de 24 ans. Je voyais les gars à la rape, mais Guillaume Martin pédalait facile, j’ai tout mis pour que ça aille au plus loin et qu’il puisse faire quelque chose ensuite. S’il y en a un qui devait se sacrifier, c’était moi".

Malheureusement, le leader de la Cofidis n’a pas pu conclure. C’est sans importance pour Cédric Vasseur, qui a noté les efforts de ses protégés. "On a été omniprésent, on voyait du Cofidis ensemble partout, sur chaque vue d’hélicoptère. Tout le monde a été concentré et appliqué". Un niveau fidèle aux attentes placées dans le collectif. "Il y a eu une vraie réaction et c’est ce que j’aime. Car on leur a dit au briefing qu’on s’attendait à mieux, qu’on voulait une équipe de WorldTour. On l’a finalement vue sur ce Championnat". L’optimisme est ainsi de mise, à une semaine d’aborder le Tour de France.

« QUAND C’EST COMME ÇA, IL N’Y A PAS DE REGRETS »

La jeunesse de Cofidis a en plus fait parler d’elle à Grand-Champ. Outre Victor Lafay, Emmanuel Morin s’est montré particulièrement actif ce dimanche. "Je devais prendre l’échappée, je l’ai fait. J’ai bossé pour l’équipe. Elle voit qu’elle peut me faire confiance sur les courses difficiles et longues". Objectif rempli pour l’ancien coureur de Sojasun espoir-ACNC, satisfait de la septième place de Christophe Laporte. Un avis que rejoint son manager. "Quand Christophe saute dans la roue de Coquard, il n’y a plus de stratégie, c’est physique, note Cédric Vasseur. On sentait que Christophe (Laporte) était un peu juste par rapport aux trois de devant. On a cru qu'il pourrait revenir avec Guillaume Martin quand ça se regardait devant. Mais on a vite compris qu’il était à 100% et toxinait".

Pour l’ancien maillot jaune du Tour de France, ce sont les plus forts qui ont pris les rênes de ce Championnat de France. "Quand c’est comme ça, il n’y a pas de regret, on ne pouvait pas vraiment faire mieux. Après l’attaque de Sénéchal - un ancien de la maison - qui a fait très mal, il fallait être capable de refournir un effort derrière, on n’a pas pu le faire". Cédric Vasseur se montre bon joueur et félicite le vainqueur du jour. "Arnaud Démare est quasiment le plus rapide du monde, on ne peut rien faire. On sait qu’on est dans le très haut niveau, donc même en prenant la course dans le bon sens, on tombe sur plus fort comme aujourd’hui (dimanche)".

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