Lorrenzo Manzin sort d’une traversée du désert

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

L’attente a dû sembler interminable pour Lorrenzo Manzin. Mais après calculs, vérification puis confirmation du jury des commissaires, c’est bien le coureur de la Vital Concept-B&B Hôtels qui a été déclaré lauréat final du Tour de Bretagne 2019. 3e de cette ultime étape, disputée entre Plounévez-Lochrist et Saint-Pol-de-Léon (voir classements), le Réunionnais a pris les quatre secondes de bonifications nécessaires pour finalement devancer - au cumul des places - le Suisse Fabian Lienhard au classement général final. “Je tiens à remercier mes coéquipiers qui ont fait un sacré boulot toute la semaine. On venait ici pour jouer une victoire d’étape, mais au fil des jours, on s’est pris au jeu du classement général. Je savais qu’il fallait que je fasse 2e si l’Italien (Alberto Dainese) gagnait. Sinon, je devais terminer 3e. On a fait un super boulot et je suis très content de rapporter cette victoire à l’équipe”.

Ce succès final, après sept jours à batailler sur les routes bretonnes, le sprinteur de 24 ans en est d’autant plus fier qu’il avoue avoir été dans le doute ces derniers temps. “Je suis très content pour l’équipe. Gagner en Bretagne, pour une équipe bretonne, c’est important. Mais je suis surtout content pour moi-même. Je suis passé par une période difficile dernièrement. C’était une traversée du désert, même. donc je suis très content. Le sport de haut-niveau, c’est difficile... Heureusement, j’ai eu le soutien de tous mes proches”.

« C'ÉTAIT UNE TRÈS BELLE BATAILLE »

Jamais le plus rapide d’un emballage massif, Lorrenzo Manzin l’a avant-tout emporté grâce à sa régularité, alors que l’Italien Alberto Dainese a finalement perdu la victoire finale sur chute, en milieu d’épreuve. “Il nous mettait plusieurs vélos d’avance à chaque fois”, concède le lauréat, satisfait de ne pas avoir connu de véritable baisse de régime sur l’ensemble des sept jours de compétition. “J’avais vraiment de bonnes jambes sur les deux derniers jours, après avoir manqué de jump sur les premières étapes”. Avant ce dernier sprint, il avait même tout calculé. “Je ne voulais pas me faire enfermer. J’ai poussé mes équipiers jusqu’au bout. Maxime Cam a été au bout du bout de la douleur, mais les autres aussi. En lançant le sprint aux 250 mètres, je pensais au général. Je me suis fait déborder, mais j’ai vu que le 4e était un peu loin, et que l’Italien n’était pas passé devant moi”.

Une fois la ligne d’arrivée coupée, Lorrenzo Manzin a directement laissé éclater sa joie. “Même si c’est une Classe 2, il y avait du niveau. On s’est battus tous les jours. C’était une très belle bataille toute la semaine Il y avait des cracks ici, dont le coureur italien (Alberto Dainese, NDLR). Il fallait courir intelligemment, tout en gardant notre calme, et on a réussi à le faire. Après deux mois au fond du seau, c’est une belle victoire”.  


 

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