Pierre Lebreton : « C’est une drogue et un défouloir »

Crédit photo Patrick Berjot/Tour du Beaujolais

Crédit photo Patrick Berjot/Tour du Beaujolais

Pierre Lebreton a toujours aussi soif de compétition. A désormais 28 ans, et pour sa deuxième saison au sein du CM Aubervilliers 93, son emploi du temps est pourtant plus chargé que jamais, lui qui concilie toujours le cyclisme de haut-niveau avec la médecine. Malgré un temps libre quasi inexistant et des doses de travail particulièrement importantes, le résident de Rouen ne s’imagine pas une seconde arrêter la compétition, bien que son rêve de passer pro soit semble-t-il passé. “Le vélo, ce n’est même pas un plaisir, c’est une drogue, et un défouloir ! Certes, c’est difficile. Quand je me rends par exemple sur les Boucles de la Marne, qu’il y a 160 bornes à faire, puis trois heures de voiture, et qu’ensuite je pars travailler à 21h, c’est un bel enchaînement. Mais j’aime ça”, préfère-t-il sourire, toujours aussi passionné. 

UN CALENDRIER ADAPTÉ ET PROGRAMMÉ JUSQU’EN OCTOBRE

Courageux mais particulièrement humble, celui qui s'est encore montré offensif ce dimanche matin sur les routes du Tour du Beaujolais (Elite Nationale) ne veut pas se plaindre. Bien au contraire, il est heureux dans sa situation. Habité par la médecine depuis toujours (relire sa Grande Interview), le garçon est aujourd’hui spécialisé dans l’hématologie, soit l’étude du sang et de ses maladies. “C’est la recherche contre les cancers du sang”, précise-t-il pour DirectVelo. Récent 3e du Championnat d’Ile-de-France contre-la-montre, l’ancien athlète de l’USSA Pavilly Barentin a tout de même un calendrier adapté à ses disponibilités professionnelles. “Mon calendrier cycliste est déjà établi jusqu’au mois d’octobre. Tous mes congés sont calés. Je sais exactement où je vais courir”.

UNE DÉTERMINATION INTACTE

Et ce calendrier, il est de plus en plus allégé au fil des saisons. De façon contrainte et forcée. Conséquence directe : des performances moins élevées sur cette première moitié d’exercice 2018. “Je ne retrouve pas mon niveau d’il y a trois ou quatre ans. Ce n’est simplement pas possible et j’en ai bien conscience. Avec le peu d’entraînement que j’ai dans les jambes, je ne peux pas rivaliser avec des coureurs qui ne font que du vélo, dans des clubs qui se sont tellement professionnalisés”, analyse-t-il. Lucide, Pierre Lebreton n’en reste pas moins déterminé à aller toujours chercher le meilleur de ce que son corps lui permet de réaliser. “La forme est très oscillante à cause d’un manque de rythme et d’entraînement. Je sais que j’ai les moyens physiques mais de par les conditions, il n’y a pas de miracle et c’est normal. Je me suis fait une raison sur mes possibilités actuelles en terme de résultats, mais je ne compte pas arrêter de me faire plaisir”.  

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