La Groupama-FDJ a les armes pour mettre fin à la disette

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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La Groupama-FDJ n’a plus gagné sur les routes du Tour de France depuis le mémorable succès de Thibaut Pinot en haut du Tourmalet, en 2019. Depuis, la disette de la WorldTeam tricolore s’éternise mais les hommes de Stéphane Goubert et Benoît Vaugrenard comptent bien mettre fin à cette mauvaise série en ce mois de juillet. Alors, plutôt que d’emmener des purs grimpeurs autour de Guillaume Martin-Guyonnet, et en l’absence de David Gaudu, Benoît Vaugrenard et l’ensemble du staff ont opté pour une sélection composée de plusieurs puncheurs, de garçons capables de briller sur nombre d’étapes. “On a construit l’équipe en fonction du parcours, en voyant qu’il y avait beaucoup d’étapes pour les puncheurs comme Romain (Grégoire) et pas mal de sprints pour Paul (Penhoët). On peut jouer sur tous les terrains. On a fait la compo par rapport à nos adversaires, aux leaders qu’il y a actuellement sur le Tour, et par rapport au parcours punchy”, résume l’ancien pro.

L’idée est de ne pas reproduire les erreurs du passé, et de s’adapter, toujours. “On a analysé ce qu’il s’est passé l’an dernier, on était venus sans sprinteur et il est difficile d’exister, sur de nombreuses étapes, quand tu n’as pas de sprinteur. On a donc fait l’équipe en fonction, pour jouer sur tous les terrains”. Avoir des coureurs pour accompagner le plus longtemps possible Guillaume Martin-Guyonnet dans sa quête d’un Top 10 au général n’était pas la priorité. “En montagne, on connaît Guillaume, sa façon de courir. Il s’accroche toujours. Il aura quand même Quentin (Pacher) et Valentin (Madouas) à ses côtés mais il est sûr que l’on ne va pas prendre la course en main, il faut être honnête”.

PAUL PENHOËT SANS COMPLEXES

Pas question, également, de ne pratiquement rien avoir à jouer lors de plusieurs étapes promises aux sprinteurs. D’où la présence de Paul Penhoët, pour son premier Tour de France. Je suis très impatient de découvrir le Tour, très excité. J’arrive ici sans complexes, avec vraiment l’envie de croquer tous les jours. Je suis dans un très bon état d’esprit. Je peux m’appuyer sur toute l’équipe, il y a énormément de mecs avec beaucoup d’expérience ici”, synthétise celui qui aura pendant trois semaines Clément Russo pour partenaire de chambrée et pour poisson-pilote.

Ses récentes expériences lors de Tirreno-Adriatico et du Critérium du Dauphiné l’ont mis en confiance. “On sait que sur le Tour, tous les meilleurs sprinteurs sont présents. C’est bien pour moi. J’arrive à bien m’exprimer quand le gratin du sprint mondial est là. Je n’ai pas de pression. J’ai regardé énormément de sprints qui ont eu lieu par le passé pour essayer de voir comment ça marche”, poursuit l’athlète de 23 ans. “Il ne faudra pas avoir peur des autres équipes”.

ROMAIN GRÉGOIRE-VALENTIN MADOUAS, LES DEUX FONT LA PAIRE

Si Guillaume Martin-Guyonnet explique lui aussi “aborder le Tour dans de bonnes conditions”, les deux coureurs les plus attendus seront peut-être, pour une victoire d’étape, Romain Grégoire et Valentin Madouas. “Il y aura forcément de la tension en début de Tour, avec ce maillot jaune qui sera en jeu aussi, rappelle le premier cité. J’espère pouvoir tirer mon épingle du jeu. Vu la forme que l’on a affiché ces dernières semaines, je pense que l’on sera dans le match”.  Le Franc-Comtois ne veut faire aucun complexe, comme lorsqu’il avait un temps suivi Filippo Ganna, Tadej Pogacar et Mathieu Van der Poel dans la Cipressa, lors de Milan-San Remo. “Je vais tenter de reproduire ça, sans l’explosion derrière bien sûr (sourire). Il ne faudra pas regarder le maillot des autres, mais se faire sa place pour jouer tout devant car le placement sera primordial. Il faudra savoir saisir sa chance”.

Valentin Madouas, lui aussi, peut croire en sa belle étoile. “Avec l’expérience que j’ai maintenant, je sais qu’il ne faut pas attendre de miser sur l’étape 12 ou 13, parce que le Tour passe vite. Si tu as loupé tes étapes 12 et 13, eh bien il ne te reste plus rien (rire). Il faut essayer de faire la meilleure perf’ possible chaque jour avec le coureur le plus à même de briller suivant le profil”. Le Breton espère jouer placé dès les premiers jours, pour se mettre en jambes et en confiance, avec l’espoir de décrocher le gros lot d’ici Paris. “Des Top 10, puis des Top 5, ce serait déjà bien. Et après, si on peut aller chercher une étape, ce serait parfait, c’est le grand objectif de l’équipe”.

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