Ugo Fabries : « Retrouver ce maillot est une petite récompense »

Crédit photo DR

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Deux ans après, Ugo Fabries retrouve les couleurs de l’équipe de France à l’occasion de l'Orlen Nations Grand Prix, première manche de la Coupe des Nations Espoirs. “L’équipe de France c’est toujours spécial. Quand le téléphone sonne et que le sélectionneur appelle, ça fait toujours plaisir. Après mes deux années Juniors, retrouver ce maillot est une petite récompense”, précise le coureur d'UAE Team Emirates Gen-Z auprès de DirectVelo.

Tenante du titre (voir classement), l’équipe de France aura à cœur de bien figurer en Pologne à partir de ce mercredi. “Chaque fois que j’ai été en sélection, nous avons eu de beaux résultats donc l’objectif sera de faire le meilleur général possible, en ayant des victoires d’étapes. Le parcours est assez punchy, ça peut convenir à pas mal de coureurs de l’équipe". Des coéquipiers que le coureur de 19 ans ne connaît pas forcément. “Je n'ai jamais été en équipe avec eux, mais je crois qu'Emmanuel (Houcou) va plutôt très vite au sprint. En cas d’arrivées groupées, ça sera pour lui. Pour celles au sommet, on verra qui sera le meilleur”.

« COURIR AVEC LES PROS, ÇA M'AIDE À PROGRESSER »

Pour tirer son épingle du jeu, Ugo Fabries (voir fiche coureur) entend bien compter sur sa condition physique. “Depuis le début de saison, je me sens en forme. Mon intégration dans l’équipe se passe très bien. Je n’ai pas eu les meilleurs résultats possibles mais c’est très difficile d’accrocher de bonnes places dans un rôle d’équipier”. Un statut de protecteur qu’il apprécie. “Je suis content du boulot que je fais, j'aime me dévouer pour l'équipe et encore plus quand on gagne beaucoup”, affirme celui qui a pu découvrir l’échelon supérieur à l’occasion du Tour du Rwanda ou encore du Tour des Abruzzes fin avril. Le calendrier est le gros point positif cette saison. Pouvoir courir en Espoir mais aussi avec les pros, ça m'aide à progresser. C'est un plus”.

Des opportunités qu’il n’avait pas l'an dernier avec Trinity Racing, désormais disparue des pelotons. “On était une équipe Continentale sans rien au-dessus. Ici, il y a les pros qui sont pour la plupart des stars, des mecs qui gagnent beaucoup. En décembre, nous avons fait un stage avec toutes les équipes masculines et féminines, ce qui pouvait faire un peu tourner la tête, rigole-t-il. C’est assez étrange comme sensation mais c'est bénéfique, on apprend, on s'en sert comme exemple”.

LE GIRO ESPOIRS ET LE TOUR DE L'AVENIR DANS LE VISEUR

Pour sa deuxième année Espoir, le Toulousain espère un meilleur scénario qu’en 2024. “J’avais réalisé un très bon début de saison, mais rapidement je me suis cassé la clavicule avant de contracter la Covid sur le Baby Giro. J’avais dû arrêter tôt ma saison”. Ajoutez à cela l’annonce de la fin de son équipe, faute de moyens. “C’était un peu la panique car je comptais rester chez Trinity, j’étais très content chez eux. Il a fallu trouver une équipe rapidement alors j’ai contacté un peu toutes les formations”. Jusqu’à rebondir aux Emirats arabes unis. “Je savais que c’était la meilleure option qui s’offrait à moi. Mon quotidien n’a pas changé depuis, j’ai pu rester sur Toulouse. Je fais sensiblement les mêmes déplacements que l’an dernier”.

Sous contrat avec la réserve de la formation de Tadej Pogacar jusqu’à fin 2025, Ugo Fabries ne se met pas de pression pour la suite. “J’attends de voir quels vont être les résultats dans les prochains mois. J’espère bien figurer cette semaine avec l’équipe de France pour prétendre au Tour de l’Avenir et/ou certains Championnats internationaux”. Mais avant ça, il prendra la direction de la Botte pour prendre le départ de son deuxième Tour d’Italie U23. “J’espère lever les bras. Je ne serai pas forcément leader mais l’équipe laisse l'opportunité à tout le monde de s'exprimer donc je n’hésiterai pas à saisir ma chance si l’occasion se présente”.

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