C’était il y a quatre jours à peine : Jasper Philipsen remportait le Grand Prix de l’Escaut et se projetait sur Paris-Roubaix. “C’est une course que je rêve de gagner un jour, mais de là à le faire…”, déclarait-il à DirectVelo. Ce dimanche, le Flamand n’était finalement pas loin de réaliser cet exploit dès cette année, puisqu’il n’a été devancé que par un seul homme sur le vélodrome de Roubaix, un homme qui n’est autre que son propre leader du jour, Mathieu Van der Poel (voir classement). “Faire 1 et 2 est un rêve d’équipe qui est devenu réalité ! Maintenant, je suis convaincu que je peux gagner ici un jour”, sourit le sprinteur d’Alpecin-Deceuninck. “Pour l’instant, je veux juste savourer cette journée, qui restera longtemps dans ma mémoire”.

Comme Mathieu Van der Poel, Jasper Philipsen explique lui aussi avoir connu l’une de ses “meilleures journées” sur un vélo. “Je me sentais super fort ! Je pouvais contrer toutes les accélérations. Je suis vraiment heureux d’avoir parfaitement rempli ma mission pour Mathieu. C’est l’une de mes meilleures performances sur un vélo. Collectivement, on peut être très fiers de ce que l’on a réalisé aujourd’hui (dimanche)”.

IMPLIQUÉ DANS LA CHUTE MALHEUREUSE DE JOHN DEGENKOLB

Dans le Carrefour de l’Arbre, John Degenkolb (Team Sunweb) - vainqueur de l’édition 2015 et qui faisait forte impression jusqu'alors - a été éliminé de la course à la victoire après s’être accroché avec les deux coureurs d’Alpecin-Deceuninck. “J’ai pris le côté droit de la chaussée car le revêtement était meilleur à cet endroit-là. Peut-être que c’est ce qui a provoqué sa chute… On ne veut jamais voir un coureur par terre et je me suis excusé auprès de lui. Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent en course”.

Une fois Mathieu Van der Poel parti seul vers la victoire à la sortie de ce même secteur du Carrefour de l’Arbre, Jasper Philipsen n’avait plus qu’à contrôler les derniers adversaires de la WorldTeam belge. Avant d’aligner Wout van Aert (Jumbo-Visma) lors du sprint pour la 2e place. “Il avait gaspillé beaucoup d’énergie pour rentrer. J’étais plus frais que lui, si l’on peut dire, même si après 260 bornes, il n’y a jamais de sprint facile”.