Van der Poel, Pogacar… Et des Français qui n’ont pas à rougir

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

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Le final de la deuxième étape du Tour de France a tenu toutes ses promesses. Annoncé par beaucoup comme le grand favori, Mathieu Van der Poel a parfaitement tenu son rang en décrochant la deuxième victoire d’étape de sa carrière sur la Grande Boucle après Mûr-de-Bretagne en 2021. C’était lors de la deuxième journée de compétition, déjà.

Pour cette arrivée difficile à Boulogne-sur-Mer et comme souvent sur bien des terrains, c’est un certain Tadej Pogacar qui lui a donné le plus de fil à retordre, obligeant le Néerlandais à sprinter jusque sur la ligne pour s’assurer de la victoire et du maillot jaune. “J’ai dû attendre quatre ans pour gagner à nouveau sur le Tour et ça valait la peine ! Je savais que j’en étais capable mais il y a tellement de gars qui veulent gagner… Je suis très heureux d’y être parvenu”, se félicitait-il à sa descente du podium protocolaire. “Ce n’était vraiment pas fait… Quand on voit qui fait encore 2 et 3 cet après-midi… Ça veut tout dire”.

TADEJ POGACAR VOULAIT (DÉJÀ) GAGNER

L’ancien Champion du Monde a en effet dû s’employer car l’actuel porteur du maillot arc-en-ciel comptait bien décrocher une première victoire d’étape cette année sur le Tour. “C’était une journée incroyable : c’était comme une Classique avec la pluie, le stress, les courtes montées…”, analysait le Slovène à chaud. Son bourreau du dernier Paris-Roubaix l’a une nouvelle fois devancé. “Mathieu était plus fort, chapeau. Je suis très heureux de finir 2e”, promet tout de même le vainqueur sortant, qui portera ce lundi le maillot à pois de meilleur grimpeur. Une maigre consolation pour un garçon qui comptait clairement lever les bras dans le Nord.

Derrière le trio Van der Poel, Pogacar, Vingegaard - le Danois a pris la troisième place de l’étape -, plusieurs Français ont réalisé une très belle performance. Très offensif dans le final, Kévin Vauquelin a eu le temps de rêver du maillot jaune mais le manque d’appui de Matteo Jorgenson lui a été fatal, pour le plus grand regret du Normand. Le leader d’Arkéa-B&B Hôtels n’a pas été le seul tricolore à briller dans le final, loin de là.

JULIAN ALAPHILIPPE RETROUVE DES COULEURS

Cité parmi les potentiels outsiders avant l’étape, Romain Grégoire a parfaitement tenu son rang en prenant la quatrième place. Il est ainsi, en quelque sorte, le premier des autres, derrière les trois grandes vedettes. “Il y a un peu de regrets parce que je me sentais vraiment bien. Je n’ai pas osé mettre l’épaule et les coudes. Ça me donne un petit peu de regrets, il m’a manqué un peu de hargne, d’esprit combattant”, concédait-il au pied du bus de la Groupama-FDJ, au micro de nos confrères d’Eurosport. “J’ai peut-être fait un petit complexe d’infériorité”.

Dans le Top 5 lui aussi, Julian Alaphilippe retrouve des couleurs, et de la confiance. “Quand je vois la journée de merde que j’ai eu hier, je suis content”, sourit l’ancien double Champion du Monde auprès de RMC Sport. Dans le dernier kilomètre, le puncheur de la formation Tudor s'est même un temps porté au commandement, mais il n’a pas eu la liberté de prendre ne serait-ce que deux vélos d’avance. “Je voulais presque tenter d’y aller aux 500 mètres. Je savais que c’était un peu dur mais j’ai vu que Mathieu a tout de suite pris la roue alors j’ai coupé mon effort. Franchement, je n’ai pas de regrets”. Avec également Aurélien Paret-Peintre 7e, Kévin Vauquelin 8e et Alexandre Delettre 11e, les Français réalisent un très beau tir groupé lors de cette deuxième journée. Mais « MVDP » ne comptait certainement pas laisser passer cette merveilleuse occasion de retrouver la victoire, et le jaune sur le Tour, 24 heures après son compère belge Jasper Philipsen. Alpecin-Deceuninck vit un rêve éveillé en ce début de Grande Boucle, et il ne fait guère de doute que la paire ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. 

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