Benoît Cosnefroy : « Ça correspond à ce que j'espérais »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

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Éloigné des pelotons pendant huit mois, Benoît Cosnefroy va désormais vite enchaîner. Après le Tour de Romandie, il sera présent dès jeudi aux Boucles de l’Aulne, puis samedi à Plumelec pour disputer le Grand Prix du Morbihan. “On repart déjà mardi soir. Ça arrive un peu tôt, ça ne m’aurait pas dérangé de ne recourir que samedi pour la récupération, reconnaît-il au micro de DirectVelo. Il faut beaucoup d’énergie à Châteaulin, c’est très difficile à courir. C'est un scénario qui n'est jamais pré-écrit. Mais on va faire avec”. Le Normand ne va pas se plaindre de remettre déjà un dossard après une longue période sans pouvoir courir. Et c’est satisfait de son Tour de Romandie qu’il va rejoindre l’Ouest de la France.

« CONFIANT POUR LES SEMAINES À VENIR »

Tout s’est bien passé la semaine passée, en Suisse, pour Benoît Cosnefroy. “Tous les voyants sont au vert. Il y a bien sûr encore beaucoup de travail mais je le savais avant de venir ici. Je suis assez confiant pour les semaines à venir. Ce Tour de Romandie est vraiment positif. On peut toujours espérer revenir directement à l'image de Remco (Evenepoel), à la Flèche Brabançonne et gagner. Mais je ne m'étais pas mis ça en tête”, rappelle-t-il.

Après un bon prologue (lire ici), le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale a vite retrouvé des repères dans le peloton. “Le gros point positif, c'est que je n'ai aucune appréhension. Je suis vraiment content de ça, j’ai pris du plaisir à aller frotter. Ça, on ne peut pas le travailler à l'entraînement, contrairement à la forme”. Dès la première étape, il a veillé à être le plus concentré possible. “La première descente, ça m'a fait bizarre. En plus, c'était une petite route avec pas mal de trous. J’ai passé toute la journée assez haut dans le peloton, dans les blocs d’équipes, pour reprendre des habitudes et ne pas essayer de parler avec les copains que je n'avais pas recroisé depuis longtemps”.

« UN PEU PRÉMATURÉ DE PARLER DE RÉSULTATS »

Le soir, il reconnaît avoir eu une petite fatigue psychologique. “J'ai vu ensuite que j'étais à l'aise et que je reprenais le même plaisir qu’il y a huit mois”. Il estime ne pas avoir subi la course sur les trois premières étapes. “Ce n'est pas grand-chose, je ne me satisfais pas de ça mais le vendredi, j'arrive au pied de la dernière difficulté dans le premier tiers du peloton. J’ai fait le placement pour Aurél (Paret-Peintre) et Johannes (Staune-Mittet). C'est déjà un bon point, car ça a roulé vite toute la journée”. En revanche, l’étape de montagne a été “très difficile et compliquée” pour l’ancien Champion du Monde Espoirs. Mais l’essentiel était ailleurs. “Je suis content de terminer ce Tour de Romandie après avoir fait du bon travail pour les semaines à venir. Ça correspond à ce que j'espérais. On peut toujours rêver mieux, mais c’est du WorldTour, on est sur du très haut niveau”.

Le Manchois, installé près de Chambéry (Savoie), va donc prendre la direction de la Bretagne pour disputer deux manches de la Coupe de France. “Je suis content de retourner dans l'Ouest pour disputer des courses d'un jour que j'apprécie”. Sur des parcours qui correspondent à merveille à ses qualités et face à une concurrence plus abordable qu’en Suisse, le vainqueur du dernier Grand Prix du Morbihan se veut prudent au moment de parler de ses objectifs pour cette semaine. “C'est encore un peu prématuré de parler de résultats vis-à-vis de mes sensations en Romandie. Je suis content de ma semaine, mais de là à dire que je peux jouer la gagne dans quatre jours, je n'en suis pas certain”.

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