Et pourtant, Marijn van den Berg comptait jouer le poisson-pilote

Crédit photo Christian COSSERAT / DirectVelo

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Marijn van den Berg vient peut-être d’assurer son passage au plus haut niveau mondial pour 2022. Lundi, lorsqu’il avait enlevé sa première victoire d’étape sur le Tour de l’Avenir, dans les rues de Donnemarie-Dontilly, en Seine-et-Marne, le Néerlandais avait coupé la ligne d’arrivée en mimant un coup de fil. Et le message de l’habituel coureur de la Conti Groupama-FDJ était clair : “J’ai fait ce geste car je n’ai encore signé nulle part pour l’an prochain. C’était pour rigoler mais c’était aussi quand même adressé à toutes les équipes, et pas seulement à la Groupama-FDJ”, glissait-il avec malice.

Le coureur de 22 ans - dont le grand frère Lars évolue lui dans la WorldTeam de Marc Madiot - avait déjà de nombreux arguments à faire valoir. Il en a encore plus ce mercredi après-midi, après son deuxième succès d’étape. Toujours au sprint massif, et cette fois-ci dans les rues de Bar-sur-Aube, dans le département du même nom. Un résultat acquis après une nouvelle démonstration des « Oranje », qui signent un doublé et placent même trois coureurs dans le Top 6 du jour (voir classement). 
“C’est encore une fois étrange pour moi de gagner ici car je ne comptais pas jouer ma propre carte. Je voulais emmener Mick (Van Dijke) au sprint”, assure le lauréat du jour auprès de DirectVelo.

TOUJOURS EN ATTENTE D’UN COUP DE FIL

Un discours qui n’est pas sans rappeler celui d’il y a 48 heures, lors de son précédent succès. “Mais j’ai lancé de loin, à la sortie du dernier virage… Puis j’ai laissé un peu d’espace à Mick pour qu’il puisse me déborder mais il ne l’a pas fait. J’ai poursuivi mon effort jusqu’à la ligne, en espérant qu’il prenne la roue et qu’il me passe, mais ça n’a pas été le cas. C’est un sentiment bizarre… Mais c’est surtout très agréable. Je gagne encore une étape, on a toujours trois maillots distinctifs, je conforte le maillot vert… C’est super sympa !”.

Ce nouveau doublé retentissant a pourtant bien failli ne jamais pouvoir se produire puisque les deux derniers rescapés de l’échappée (Sebastian Kolze Changizi et Aljaz Jarc) ont été repris après la flamme rouge. Mais Marijn van den Berg promet qu’il n’était pas préoccupé par ce scénario de course. “Enzo (Leijnse) contrôlait la situation, il a fait du super bon boulot. Il était très fort. Dans les derniers kilomètres en faux-plat descendant, on a pu rouler très vite et boucher le trou rapidement sur les attaquants”. Après cette nouvelle démonstration de force, Marijn van den Berg s’attend-il à entendre son téléphone sonner plusieurs fois dans les prochains jours ? “J’espère bien ! Mais on verra comment ça va se passer. On a fait un superbe boulot jusque-là. Ce succès, c’est déjà du bonus. Le reste le sera plus encore”

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Portrait de Marijn VAN DEN BERG