Colin Savioz a pris tous les risques

Crédit photo William Cannarella - DirectVelo

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Colin Savioz a tout tenté pour monter sur la boîte. "J’ai pris tous les risques. Ça passait ou ça cassait, et ça a cassé”, souffle-t-il au micro de DirectVelo à l’arrivée de la Classique des Alpes Juniors. Le coureur du comité Auvergne-Rhône-Alpes ne cache pas sa déception après deux chutes dans la dernière descente, celle du Banchet. Passé sur la ligne du Grand Prix de la Montagne en quatrième position, juste derrière Lenny Martinez, l'Isérois rêve encore du podium avant de plonger vers la Bridoire (Savoie). “Je jouais le podium et je finis 5e (voir classement)”, peste-t-il alors à chaud. Le temps le fera-t-il changer d’avis sur son résultat ? “Non, je ne pense pas”, coupe-t-il.

Le coureur licencié à la Motte-Servolex Cyclisme - comme Rémy Rochas et Simon Guglielmi avant lui - avait coché ce rendez-vous. Mais il ne l’a pas abordé de la meilleure des manières. “Jeudi, je pensais que je n’allais pas prendre le départ car j’étais malade. Ça n’allait pas du tout vendredi mais c’était un peu mieux aujourd’hui (samedi). Je ne pensais pas finir la course alors je suis assez content”, finit-il par concéder.

« JE CONNAISSAIS MAL LE FINAL »

Bien loin derrière l’intouchable Cian Uijtdebroeks, c’est Lenny Martinez qui est sorti le premier du peloton dans le Mont du Chat. “J’étais mal au pied du Chat. J’ai limité la casse. J’étais mieux ensuite après la légère descente”. Il a pu sortir en compagnie de l’Italien Pietro Mattio. Au sommet du Chat, le Junior 1ère année passe une minute derrière Lenny Martinez. “J’ai fait la descente à bloc”. Au bas, à Novalaise, il est avec le Nivernais. “Il m’a distancé dans le Banchet mais je n'étais pas loin de lui au sommet. Je pensais que j’allais rentrer dans la descente”. Mais il goûte donc deux fois au bitume.

Venu en voisin, Colin Savioz avait repéré trois fois le parcours de cette épreuve tant attendu par les Juniors. “Mais je connaissais mal le final”, reconnaît le coureur qui comptait trois courses en peloton dans les jambes, en 2021, avant la Classique des Alpes. En juillet, avec l’Ain Bugey Valromey Tour, il aura une nouvelle possibilité d’être performant sur une course internationale. “Je l’ai en tête”, sourit le garçon formé au VC Froges. Sans surprise puisque le résident des Adrets, au pied de la station des Sept-Laux, a déjà l'habitude de se distinguer sur les parcours difficiles. Depuis deux ans, il fait parler de lui en multipliant les succès sur les grimpées notamment face aux adultes. “Je ne suis pas le meilleur dans les bosses. Je grimpe bien mais je n’excelle pas”, conclut-il modestement.

 

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