Ewen Costiou : « J'espère avoir la saison que je mérite »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo
Deux mois complets sans compétition ne l’ont pas empêché d’être très performant dès sa reprise. Victime d’une fracture après être tombé à la Classic Grand Besançon Doubs, Ewen Costiou a été précieux sur le Tour de Suisse au service de Kévin Vauquelin, porteur du maillot jaune avant de finir 2e du général. “J'étais avec Kévin en stage à Isola 2000. On ne connaissait pas trop la forme qu'on allait avoir, mais c'est une belle surprise”. À l’issue de l'épreuve helvète et avant de prendre la direction du Championnat de France, le Breton de 22 ans a répondu aux questions de DirectVelo.
DirectVelo : Quel bilan fais-tu de ton Tour de Suisse ?
Ewen Costiou : Le bilan est hyper positif, franchement, on ne s'attendait vraiment pas à ça, que ce soit pour Kévin (Vauquelin) ou même pour moi (il termine 23e du général, NDLR). Je ne m'attendais pas à avoir un niveau comme celui-ci. Ça allait de mieux en mieux chaque jour, c'est cool.
« ON VA EN RESSORTIR TRÈS GRANDI »
Tu étais l'équipier de luxe de Kévin Vauquelin...
Ça s’est fait naturellement. Kévin était dans une bonne journée sur la première étape, j'étais avec lui dans l'échappée. Je sentais que j'étais bon, mais pas au niveau de Kévin, donc je lui avais fait le pied de la bosse. Au fur et à mesure des étapes, je me suis vraiment mis dans ce rôle-là. J'ai bien aimé parce que ça me poussait vers le haut et ça me donnait envie de me surpasser encore plus. Quand on voit qu'il récupère le maillot jaune après, on sait pourquoi on l'a fait. Avec Mathis (Le Berre) et Martin (Tjotta), c'était hyper fluide toute la semaine. Franchement, je n'ai jamais vu l'équipe comme ça. On était bien placé tous les jours et tout se passait bien. C'est super satisfaisant. On a appris à courir comme une équipe de leader. Ça n'avait jamais été le cas auparavant sur une épreuve WorldTour aussi réputée. On va en ressortir très grandi.
Sens-tu une progression en montagne ?
Oui, c'est clair. J'ai eu un coup de moins bien l'autre jour quand João Almeida gagne sa première étape, mais sinon ce sont des cols que j'aime. Ce n’est jamais trop long et c'est bien raide. Ce sont vraiment des courses que j'aime bien avec de la moyenne montagne. C'est là où j'excelle le plus. Pour une reprise, je suis vraiment hyper content.
« UNE SAISON BIZARRE »
Comment juges-tu ta saison pour le moment ?
C'était une saison bizarre. Je n'ai pas marché comme je le voulais en début de saison, même pas du tout. Mon premier objectif était Paris-Nice, je l'ai complètement foiré, sauf le dernier jour où j'ai vraiment eu de super jambes. Il y a eu des circonstances de course. Je suis revenu à un bon niveau sur le Région Pays de la Loire Tour, mais malheureusement, je me suis cassé le scaphoïde sur la Classic Grand Besançon Doubs alors que je revenais vraiment à un bon niveau.
Comment as-tu vécu cette indisponibilité, toi qui es un grand compétiteur ?
Je sentais que j'avais vraiment des jambes de fou et ça me bouffait. En plus, je devais découvrir Liège. Au fur et à mesure des blessures, je trouve qu'on prend du recul sur la situation, on se dit que ça peut toujours être pire. Quand je repense à l'année dernière où je me suis cassé la cheville, j'ai été beaucoup plus calme cette année. J’ai vraiment pris le temps de récupérer et de bien revenir. Je vois que ça m'a vraiment aidé pour revenir. Le fait d’avoir fait un stage en altitude et de reprendre la compétition au Tour de Suisse en ayant ce niveau-là, ça me met dans une bonne spirale. J'espère avoir la saison que je mérite à partir de maintenant jusqu'à la fin de saison.
« JE NE SAIS PAS TROP CE QUE JE PEUX ATTENDRE »
Tu seras ce jeudi au départ du Championnat de France chrono…
C’est quelque chose que j'aime bien. Je suis vraiment très investi là-dedans. Ça me tient à cœur de faire un beau chrono.
Que peut-on attendre de toi ?
C'est un peu la question. Je pense que Kévin (Vauquelin) va être l'ultra favori. On a aussi Thibaut Guernalec qui marche vraiment super fort. Sans oublier les Rémi Cavagna, Bruno Armirail et Paul Seixas qui viennent s'ajouter. Honnêtement, je ne sais pas trop ce que je peux en attendre, je vais faire le meilleur chrono possible. Il y a deux ans à Cassel, j'avais terminé 6e à une seconde de la 5e place. Cette année, je pense qu’il y aura encore plus de densité. Je vais donner le meilleur de moi-même pour être content et fier à l'arrivée, peu importe le résultat.
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