Milan-San Remo : Lorena Wiebes peut remercier Lotte Kopecky

Crédit photo Milan-San Remo / LaPresse

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Le néant ou presque pendant trois heures et demi et plus de 150 kilomètres, puis une attaque foudroyante d’Elisa Longo Borghini à 2000 mètres de l’arrivée pour enfin animer un Milan-San Remo qui suscitait énormément d’attente et d’excitation mais qui aura longtemps été une invitation à la sieste d’après-déjeuner. La leader de la formation UAE Team ADQ a eu le temps de se voir triompher - à la maison avec le maillot tricolore sur les épaules, le rêve ultime - mais c’était sans compter sur Lotte Kopecky. Pour sa course de reprise (!), la Championne du Monde a ramené la Championne d’Italie à la raison à cent mètres de la ligne après un énorme relais pour permettre à la Championne d’Europe, Lorena Wiebes, de l’emporter dans un sprint en petit comité (voir classement).

“Je suis très reconnaissante envers Lotte. Elisa a mis une grosse attaque mais Lotte était très forte. Je savais qu’elle avait la force pour le faire, je me doutais qu’elle allait réussir à boucher le trou”, concédait la lauréate en zone mixte, quelques minutes après l’arrivée. La sprinteuse de la SD Worx-Protime a eu le temps de se faire peur, encore une fois, au moment où sa compatriote Marianne Vos a lancé le sprint. “J’avoue qu’elle m’a un peu surprise, je ne voulais pas lancer si tôt mais il a fallu le faire et j’ai réussi à tenir”. Surpuissante en toute fin de course, Lotte Kopecky pouvait elle aussi afficher un large sourire derrière la ligne d’arrivée en répondant à la presse, après deux chaleureuses accolades avec Lorena Wiebes. “Je suis très satisfaite, forcément. Pour une course de reprise, je ne savais pas comment j’allais me sentir mais on a parfaitement exécuté le plan”, synthétise-t-elle, maillot arc-en-ciel sur le dos.

UN SCÉNARIO QUI « FAIT MAL » POUR ELISA LONGO BORGHINI

Ces derniers jours, Lorena Wiebes avait reconnu plusieurs fois le final de Milan-San Remo, notamment les ascensions et descentes de la Cipressa ainsi que du Poggio. “Je suis restée dans le coin après les Strade Bianche pour travailler ici”, relate celle qui a senti dans le final que la victoire était bel et bien à sa portée. “Avant la course, on savait qu’il y avait plusieurs options, plusieurs scénarios de course envisageables. Mais je me sentais bien dans la Cipressa puis tout autant dans le Poggio. J’ai d’ailleurs basculé en cinquième position et là, j’ai su que ça pouvait le faire”.

Elisa Longo Borghini n’affichait bien sûr pas le même sourire contagieux dans la zone d’arrivée mais la Transalpine assure ne pas avoir de gros regrets. “Forcément, ça fait mal d’être reprise à 100 mètres de la ligne mais j’ai joué ma carte à fond. Je suis restée calme jusqu’aux deux derniers kilomètres et j’y suis allée quand il fallait le faire. Chapeau à Lorena Wiebes”. À charge de revanche, malgré tout. “La prochaine fois, elles ne me rattraperont pas !”.

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