Cofidis : Les choses sérieuses commencent maintenant pour Alex Aranburu

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
Au milieu d’un effectif nettement remanié - douze départs pour autant d’arrivées -, il a peut-être bien été le plus gros coup de la formation Cofidis à l’intersaison, au milieu des Emanuel Buchmann ou Dylan Teuns. Après deux saisons chez Astana puis trois du côté de la Movistar, Alex Aranburu a choisi de poser ses valises au sein de la plus espagnole des formations françaises. “J’avais plusieurs options mais l’équipe a vraiment insisté pour que je signe, expliquait le Champion d’Espagne auprès de DirectVelo en marge de sa participation aux Boucles Drôme-Ardèche, le week-end dernier. Ce qui a fait pencher la balance, c’est d’arriver dans un groupe où je connaissais déjà bien certains membres du staff, mais aussi des coureurs comme Ion Izagirre, Jesus Herrada ou Jonathan Lastra. Ce sont des amis et c’est donc un bon environnement pour bien travailler”.
LE RÊVE D’UN PODIUM À SAN REMO
Ce transfert, préparé depuis de longs mois, suscite beaucoup d’espoir et d’excitation au sein de la structure nordiste. “C’est un coureur en pleine force de l’âge et dans les meilleures années de sa carrière. J’espère qu’il va écrire ses plus belles lignes avec nous. On a des ambitions élevées avec Alex, il peut nous apporter un podium sur un Monument, nous gagner une belle Classique, déclare Benjamin Giraud, directeur sportif chez Cofidis et très présent sur le front du sud de la France en ce début de saison. Il en est capable et c’est aussi à nous de bien l’entourer, de l’emmener dans les meilleures dispositions”. Tous les espoirs sont permis sur des épreuves comme Milan-San Remo ou l’Amstel Gold Race. “Dans un grand jour, il peut monter sur le podium de ces courses-là”, assure le technicien provençal.
Pour le moment, Alex Aranburu s’est contenté de quelques accessits anecdotiques pour un athlète de son rang. Mais les choses sérieuses commencent maintenant pour le Basque. “J’ai repris assez tôt en Espagne pour une montée en puissance progressive. Je n’avais pas mes meilleures sensations sur les premières courses mais je sens que ça revient petit à petit. C’est la fin du premier cycle de préparation avant un bloc important en Italie. J’aurai de premières vraies réponses très vite”, admet celui qui va enchaîner les Strade Bianche ce samedi, Tirreno-Adriatico et donc Milan-San Remo. “L’objectif, c’est de réaliser une saison aussi solide et régulière que l’an passé, mais sous de nouvelles couleurs. Je vais viser les Classiques en priorité et espérer des résultats tout au long de la saison”, ajoute-t-il en évoquant également le Tour du Pays Basque et les Ardennaises dans ses objectifs prioritaires.
DISCRET, CALME ET LOIN DE LA PRESSION
Pour Benjamin Giraud, Cédric Vasseur et l’ensemble du staff des rouge-et-blanc, il a fallu bâtir un calendrier adapté à un coureur qui, de par son “profil hyper intéressant”, pourrait être candidat à un bon résultat sur bien des compétitions. “Mais il a fallu faire des choix, forcément, et tout cela a été travaillé bien en amont”, explique le directeur sportif. Alex Aranburu déclare avoir été rapidement sur la même longueur d’ondes que son nouvel entourage. “J’avais mes idées, mes envies, et au final l’équipe a totalement approuvé en expliquant qu’ils avaient la même vision. On s’est parfaitement retrouvés sur la confection de mon calendrier”.
Garçon décrit comme “discret, calme et humble”, Alex Aranburu a besoin de “travailler dans un environnement serein, sans trop de pression”, d’après Benjamin Giraud. “Tout est nouveau pour lui mais on sent un garçon qui sait ce qu’il veut, qui est sûr de lui sans être prétentieux pour autant”. Reste désormais pour l’ancien vainqueur d’une étape du Tour du Pays Basque (2021) ou du Tour du Limousin (2022) à faire briller son maillot de Champion national dans les prochaines semaines. Son staff y croit dur comme fer.
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