Pierre Latour : « Même si ça doit se terminer cette année… »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo
Pierre Latour va lancer ce vendredi, à la Classica Camp de Morvedre (1.2), sa onzième saison chez les professionnels. Peut-être la dernière après un exercice 2024 particulièrement compliqué. “Si je n’arrive pas à prendre plus de plaisir que ces dernières années, il est bien possible que ce soit la dernière. Si je « reçois » dans toutes les descentes et que je n’arrive à rien sur les courses, il ne sera pas possible de continuer, ça ne servirait à rien. Pour l’instant, ça va. Mais si je me retrouve encore dans des situations où je suis très fort mais que je me fais sortir dans une descente… C’est ce qui me fait le plus chier”, a-t-il reconnu au micro de DirectVelo à l'occasion du stage de pré-saison de TotalEnergies.
Depuis plusieurs années, il enchaîne les hauts et les bas (voir sa fiche DirectVelo). “En 2023, ça allait, dit le 2e de l’étape du Tour de France qui se terminait au sommet du Puy-de-Dôme. La saison 2024 a vraiment été galère même si ça allait en début d’année”. Une chute à la Roue tourangelle, où il a été touché aux côtes, a fait basculer sa saison du mauvais côté. “J’ai traîné ma misère, c’était infernal. J’avais hâte que la saison se termine”.
« PARFOIS, ÇA MARCHE »
Sa préparation hivernale s’est déroulée sans accroc, à l’inverse de l’an passé où il s’était cassé une côte, déjà, et le poignet. Avec quelques coéquipiers, dont Sandy Dujardin, Pierre Latour a prolongé de plusieurs jours, à Calpe, le stage de sa formation. “Même si ça doit se terminer cette année, je vais tout faire pour que ça se passe bien”.
Pierre Latour se donne les moyens d’être performant. Il travaille toujours “par tous les moyens possibles” pour essayer de régler ses soucis dans les descentes. “Parfois ça marche, mais ça revient. J’ai vu un psy, une hypnotiseuse, de la thérapie EMDR, de la prépa mentale, du circuit moto… Ça, c'était bien ! Le mec que je vois en ce moment, souvent en visio, a plusieurs casquettes, c’est bien aussi”.
« TOUJOURS ENVIE DE GAGNER DES COURSES »
Le sujet des descentes revient souvent lors des interviews. “Parfois je me casse”, reconnaît-il. Pierre Latour assure que ce qu’il peut lire à ce sujet lui passe au-dessus. “Les trucs qui sont dits sur moi, je m’en moque. Je lis parfois ce qui se dit sur moi sur les réseaux sociaux, je tombe dessus, mais ça me fait rigoler. Forcément, quand il y a 18 fois le même truc d’affilée, ça touche un peu mais bon… Ils n’ont qu’à prendre ma place. Si ces gens-là avaient le même nombre de chutes et de fractures que moi, ils verraient bien ce que ça fait”.
Son programme de courses n’est pas adapté à ses difficultés dans les descentes. “Il y aura un peu de tout”, rapporte-t-il. Le Drômois va ainsi courir ce week-end en Espagne puis enchaînera sans doute avec le Grand Prix La Marseillaise, l’Etoile de Bessèges, le Tour d’Andalousie et les Boucles Drôme/Ardèche, à la maison. L’ambition est toujours là pour l’ancien meilleur jeune du Tour de France. “J’ai toujours envie de gagner des courses, je reste ambitieux. Quand ce ne sera pas possible, j’essaierai d’aider au mieux les autres coureurs de l’équipe”.
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