Simon Robin : « Je me suis pris au jeu »

Crédit photo Noémie Morizet

Crédit photo Noémie Morizet

En terminant dans le Top 5, Simon Robin a décroché son meilleur résultat en Elite Nationale, ce vendredi, à l’occasion du critérium à Roanne qui fait office de première étape du Tour du Pays Roannais (voir classement). "Mais le sentiment est un peu mitigé. Je venais pour mieux que ça. J'habite juste à côté donc j'avais à cœur de bien faire". Le coureur du VC Villefranche Beaujolais devait partager le gâteau avec Mathias Sanlaville. "On devait jouer pour l’un ou l’autre mais il a eu un problème mécanique à trois tours. Je suis resté à ma place. J'ai fait le sprint mais face au train de Dijon on ne pouvait rien faire, ils ont très bien joué. Je fais un sprint à l'arraché, comme je peux".

S’il ne décroche cette performance que maintenant, à 22 ans, c’est parce qu’il est encore débutant sur la route. "Ça ne fait qu'un an et demi que je suis passé sur route. Depuis un mois les performances viennent. J'ai commencé par un Top 15 au Nivernais, 3e la semaine dernière (à Bourbon-Lancy, NDLR) et là 5e". Pendant dix ans, Simon Robin a choisi le VTT. "J'ai fait les manches de Coupe du Monde en Juniors avec l'équipe de France, en Espoir j'ai fait celle aux Gets. J'avais fait un peu le tour. Puis on m'a proposé de passer sur la route, comme je suis entraîné par Jérôme Mainard. Je me suis pris au jeu. Je m'amuse et je retrouve le plaisir".

« JE N’AI AUCUNE VISIBILITÉ POUR L’INSTANT »

Si sa pointe de vitesse lui a servi ce vendredi soir, il ne se qualifie pas pour autant de sprinteur. "Je n'ai pas de qualités spéciales, mais je suis assez polyvalent, je vais vite au sprint. On me sous-estime un peu dans ce domaine, mais je grimpe plutôt bien. J'ai un bon punch. Je n'excelle nulle part mais je fais de tout". Originaire de Chauffailles, le Tour du Pays Roannais passera proche de chez lui ce samedi. Pas sûr néanmoins qu’il réitère sa performance du jour. "Ça va dépendre de la course. Dimanche je peux tirer mon épingle du jeu si je me projette devant. Mais demain (samedi), si c'est à fond tout le long ça va être très dur. Mais si ça se pose un peu, pourquoi pas aller chercher un résultat".

Alors qu’il commence à obtenir des bons résultats depuis quelques semaines, Simon Robin n’exclut pas d’avoir sa chance à l’international pour sa dernière année Espoir. "Ça laisse présager un bel été, avec le Tour de l'Avenir en ligne de mire, avec le comité. J'espère que ce sera l'occasion de me montrer un peu, car je n'ai aucune visibilité pour l'instant". C’est actuellement le point noir. Il a besoin d’être davantage dans la lumière. "D’après le sélectionneur je n'ai pas cette visibilité, donc là c'est l'occasion". Arrivé tard à la route, peut-être a-t-il trop tardé à changer de terrain. "J'ai des regrets maintenant, notamment sur l'année covid, de ne pas être passé un an plus tôt. Là je rattrape mon retard au niveau de la puissance, ça commence à être de mieux en mieux".

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