Jordan Jegat, une comparaison qui rassure

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Jordan Jegat se souviendra de son week-end en Drôme-Ardèche. Dans des conditions météorologiques difficiles, le sociétaire du Team CIC U Nantes Atlantique a souffert, comme l’ensemble du peloton, sur l’exigeant parcours du samedi puis face au vent glacial du dimanche. “Je me suis accroché mais c’était vraiment pénible. Je n’ai pas pris beaucoup de plaisir sur le vélo. Je me suis retrouvé deux-trois fois au fossé à cause du vent. Je n’arrivais pas à tenir le vélo correctement. Et ça n'a jamais débranché”, résumait-il en fin de week-end pour DirectVelo (relire notre article sur la question d’une possible neutralisation de la Drôme Classic). “Malgré ça, sur le papier, ce sont des courses que j’aime bien. Je connaissais les parcours cette fois-ci, après mon expérience de l’an passé, même si j’avais fait gruppetto. Cette année, j’y avais de meilleures sensations. Je savais qu’il fallait absolument être bien placé au pied des bosses. Je suis resté longtemps au contact le samedi avant de céder dans l’avant-dernière difficulté. 24e en Ardèche, ça reste correct mais il y avait mieux à faire”.

Plus généralement, il se dit satisfait de son mois de février, quand il fait la comparaison avec son expérience 2022 sur ce même calendrier. “Je sens que j’ai passé un cap. L’année dernière, lorsque j’ai lancé ma saison, je n’avais pas le niveau professionnel et j’avais besoin de temps. J’ai pris de la caisse au fil de la saison, après avoir débuté par des abandons et des hors-délais. Ce n’était pas simple mais ça a fini par aller de mieux en mieux, jusqu’à cette 11e place au Tour du Doubs (après également une 11e place d’étape au Tour du Limousin, NDLR). J’ai progressé et je me suis rassuré car quand je suis passé pro, sur le coup, j’avais un peu peur de ce qui m’attendait”. Désormais, l’athlète de 23 ans se sent de plus en plus à son aise et à sa place dans ce peloton. “Ce début de saison me conforte dans le fait que je peux jouer devant, même si je ne m’attendais pas forcément à rivaliser face aux grosses armadas non plus”.

Sur le papier, Jordan Jegat était l’un des “Nantais” à qui ce mois de février convenait le mieux, alors que des coureurs comme Pierre Barbier ou Emmanuel Morin vont désormais être régulièrement protégés sur les courses du printemps, souvent plus propices aux routiers-sprinteurs. “Dès la fin de saison dernière, l’équipe m’avait parlé de ce mois de février. On m’a dit que c’était pour moi et que je pouvais espérer y être acteur. Avec Yaël Joalland et Robin Plamondon, on devait être les fers de lance de l’équipe sur ces courses difficiles. Je pense avoir bien répondu présent dès le GP La Marseillaise en étant au contact dans les côtes, même si le résultat n’avait pas suivi. Après, forcément c’est compliqué d’être devant au niveau ProSeries mais je m’accroche”. À la suite de ce week-end dans la vallée du Rhône, Jordan Jegat a pris le temps de couper trois-quatre jours en ce début de semaine. Il va désormais se préparer pour d’autres courses accidentées. “Je vais viser le week-end de Besançon et du Jura, ce sont des courses qui peuvent convenir à mes qualités. Ce sera un objectif”.

 

 

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