Pierre Gouault : « Dur physiquement et mentalement »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Pierre Gouault accuse le coup. Lors du Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët, samedi dernier, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme s’est fracturé la clavicule pour la septième fois de sa carrière. “Je ne vais pas le cacher, c’était un peu dur sur le moment. Autant physiquement que mentalement”, reconnaît-il auprès de DirectVelo.

Sur les terres de son club formateur, le garçon désormais installé à Aix-les-Bains (Savoie) ne voulait pourtant prendre aucun risque. Il est pour cette raison resté en queue de peloton une bonne partie de la course. “Je suis remonté dans le final. Ça a borduré un peu en haut de la bosse. Le coureur devant moi, qui devait commencer à fatiguer, a touché la roue du gars qui le précédait. Il m’a embarqué la roue avant. Je n’ai rien pu faire”. Passé par-dessus le vélo, le Manchois est tombé sur l’épaule, et a de suite compris. “C’est la clavicule droite, comme en octobre dernier à Arbent-Bourg-Arbent”.

MONTRER L’EXEMPLE

Les heures qui ont suivi n’ont pas été simples. “Les deux premiers jours, je me suis posé la question de reprendre ou non la compétition”, reconnaît-il. Même s’il veut encore se laisser le temps de réfléchir, il devrait bien être de retour dans les pelotons d’ici deux mois maximum. “Je me suis engagé avec l’équipe. À moi de donner l’exemple… Pour le club et pour moi, ça m’embêterait de finir sur cette note-là. Même pour ma future carrière d’entraîneur… Je dois montrer l’exemple et me relever après un coup dur”, dit le Normand, qui devrait raccrocher en fin de saison s’il ne repasse pas à l’étage supérieur.

Pierre Gouault tente de relativiser cet énième coup d’arrêt. “Il y a une part de malchance, c’est comme ça… Il y a pire dans la vie. Mais bien sûr, ça fait beaucoup dans ma carrière. Heureusement je n’ai pas de séquelles de tout ça même si ça joue sur mes performances”. Il apprécie avoir reçu beaucoup de messages. “C’est sympa d’avoir le soutien de ses proches pour se remotiver”. Le plus frustrant reste pour lui de toujours repartir de zéro ou presque. “C’est rageant après tout le travail fait depuis trois mois, finalement pour rien. J’avais bien préparé la saison. J’ai fait des concessions. J’étais parti rouler dans le sud de la France, et ça ne paie pas. Mon plan de progression est balayé en une fraction de secondes. Maintenant, il faut se remotiver”. 

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