L’Omomarto avec Damien Vuillier et le Wahoo ELEMNT ACE
380 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif depuis Annecy et à travers 11 cols en moins de 24 heures. Il y a quelques semaines, nous avons suivi l’ultra-cycliste Damien Vuillier sur un défi audacieux : l’Omomarto. De jour comme de nuit, récit d’une aventure menée avec l’ELEMNT ACE, le compteur GPS de Wahoo notamment pensé pour les longues distances et le voyage.
Champion de Franche-Comté en 2005 ou de Lorraine en 2014, Damien Vuillier a multiplié les saisons et les résultats en Élite jusqu’à ses 38 ans. Une passion qu’il a transmise à son fils Axel, membre du CC Étupes depuis 2023 et aujourd'hui U23 première année. Damien a lui dépassé la compétition FFC. Âgé de 45 ans, il est devenu une référence française dans l’ultra-cycling, où il enchaîne les performances. En bref : vainqueur de la Race Across France, Belgium et Paris, des 24 heures du Mans Vélo en solitaire en 2022 (924 kilomètres effectués) et du Castellet, de plusieurs Last Man Riding ou encore de l'Ultra Bike Vosges 2024.
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Si j'avais un marteau...
Mais au-delà des compétitions dans l’ultra distance, Damien aime relever des défis. Avec la volonté de découvrir de nouvelles routes et gravir plus de cols. L’Omomarto - L’Homme au Marteau - s’est imposé comme une évidence. Départ : Hôtel de Ville d’Annecy. Arrivée : idem. Entre les deux : 380 kilomètres, 10 000 mètres de dénivelé positif et des cols difficiles : le Semnoz, l’Arpettaz, la Colombière, le Plateau des Glières, … Le règlement de l’épreuve individuelle est plus simple que le tracé : terminer en moins de 24 heures, fournir sa trace GPS Strava et fredonner le refrain de la chanson de Claude François au sommet d’un col.
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Avec le Wahoo ELEMNT ACE
Pour relever le défi, Dam Vuillier a pu s’appuyer sur le nouveau Wahoo ELEMNT ACE, compteur GPS commercialisé depuis cet hiver. Pensé pour les longues distances, le produit dispose d’un large écran tactile de 3,8 pouces pour une lisibilité optimale même la nuit et une utilisation simplifiée. La navigation repensée propose un affichage surdimensionné, un zoom tactile sur la carte et une précision optimisée. Dans ce cas précis, le compteur de la marque américaine est utile pour garantir le maintien sur le bon itinéraire, avec une navigation vocale et un guidage sans avoir à quitter les yeux de la route durant le challenge.
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Outre son écran et sa cartographie, l’ELEMNT ACE innove avec différentes spécificités, à l’image du capteur de vent intégré capable de mesurer la résistance à l’air. Il bénéficie aussi d’une autonomie annoncée de 30 heures. Sur un défi comme l’Omomarto où l’effort se prolonge, l’autonomie devient un critère essentiel. Ce confort technique a permis à Damien de se concentrer sur la gestion du challenge. Un outil taillé pour l’ultra distance, là où des compétiteurs FFC opteraient pour des produits plus compacts comme les nouveaux BOLT ou ROAM. Un dossier présentant les spécificités complètes du Wahoo ELEMENT ACE est disponible ici.
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22h40 - Départ nocturne
C’est parti ! Les premiers mètres plongent Damien dans le vif du sujet, avec l’ascension du Semnoz, immédiate. La montée de nuit, au cœur de la forêt, est impressionnante, sans croiser le moindre véhicule (ou cycliste bien sûr). Ses éclairages percent entre les arbres et font fuir les quelques mammifères. D’emblée, nous saisissons ce qu’est l’ultra-cycling. Les nuages laissent présager une météo instable. La nuit sera longue. L’ascension, la première pourtant, est parcourue à bon rythme : 16,71 km en 1 heure et 17 minutes, soit 13 km/h de moyenne, sur une pente moyenne de 7,7% et un dénivelé de 1 175 mètres. Encore près de 9 000.
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3h40 - Sous le déluge
Minuit pile. Une photo devant le panneau au sommet, et voilà Damien reparti pour la suite du périple nocturne : la descente du Semnoz et 60 kilomètres jusqu’au col de l’Arpettaz (11,63 km à 8,5% de moyenne). Mais cette fois-ci, Damien n’est plus vraiment seul. La pluie est là. Inattendue au départ, elle est devenue un élément déterminant de son Omomarto, jusqu’au lever du jour. Le sommet du col suivant permet de franchir le premier tiers du challenge : les Aravis. Les pentes s’enchaînent ensuite : la Croix Fry, le Plan-Bois (et ses 9,4% de moyenne) et l’Épine. Déjà 8h30 de vélo pour 165 kilomètres parcourus.
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7h55 - Un petit-déjeuner nécessaire
Le jour se lève dans la vallée quand Damien termine sa boucle nocturne. Direction le lac d’Annecy, ou plutôt le col exigeant de la Forclaz : 8,14 km à 7,7% de moyenne. Au sommet, sa femme Carole l’attend, avec un petit-déjeuner surprise et bienvenu après une nuit passée sous la pluie. Carole accompagne chacun des périples de Damien, depuis la première Race Across France. Véritable soutien moral, elle anticipe ses besoins précis pour l’aider à atteindre ses objectifs, sans briser le concept de l’autonomie sur une compétition officielle. Une pause de 40 minutes s’impose, pour recharger les batteries (celles de Damien, pas le compteur !).
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10h20 - Au pied de la Colombière
Bonne nouvelle : la météo sera au beau fixe pour toute la journée. Il reste à peu près la moitié du défi à couvrir au sommet de la Forclaz, avec trois gros morceaux : la Colombière, le Mont-Saxonnex et la Montée des Glières. 220 kilomètres ont été parcourus au pied de la Colombière (via Thônes), col difficile de par sa longueur : 23,87 kilomètres. 1h25 de montée plus tard, il est temps de dresser un bilan : “Étonnamment bien pour l’instant, après un petit passage à vide en début de matinée”. Les statistiques relevées sur l’ELEMNT ACE sont déjà à la hauteur du défi : 242 km à 21 km/h de moyenne, en 11h41 pour 6 432 mètres de dénivelé positif.
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12h52 - Le Col de Romme est fermé
Arrivé au Reposoir, Damien débute le Col de Romme. Mais voilà, un panneau indique une route barrée à 9 km et une déviation située en dehors de l’itinéraire pour valider l’Omomarto. Damien tente, mais le message tombe à 12h52 dans notre boucle WhatsApp : “Coincé à 2 km de Cluses. Obligé de faire demi-tour, je dois remonter 9 km”. La route est fermée : impossible de passer, avec une deuxième ascension bonus du Col de Romme. Sa volonté reste toutefois intacte : poursuivre, voir les Glières et boucler l'itinéraire sans homologation. Une désillusion au 255e kilomètre qui ne remet certainement pas en cause l’esprit de l’ultra-cycling.
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13h40 - Direction l'enfer des Glières
La navigation de l’ELEMENT ACE s’apparente à celle d’un GPS automobile, capable de recalculer l’itinéraire en cas d’imprévu. Plus que jamais, on y est. Direction le Plateau des Glières, toujours entourés de décors et de paysages exceptionnels. Cette volonté farouche, Damien l’avait déjà exprimée quelques semaines auparavant sur la Race Across Spain. En tête de l’épreuve, il avait pourtant pris la difficile décision d’abandonner, incapable de s’alimenter correctement durant plusieurs heures. Une véritable charge de revanche s’annonçait. Damien est rentré chez lui… à vélo, parcourant Barcelone-Cuse, soit 1 086 km en 38 heures.
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15h00 - La Montée des Glières
Pour accéder aux chemins empierrés du Plateau des Glières, il faut d’abord y monter. Depuis l’Essert, l’ascension est la plus difficile, avec les pourcentages les plus élevés : 6 km à 11,3% de moyenne. C’est peut-être en cela que l’Omomarto rivalise avec un autre défi, les 7 Majeurs. Tous dépassent les 2 000 mètres, altitude jamais franchie par l’Omomarto (1 670m). Mais sur ce dernier, les forts pourcentages sont répétitifs. Après 308 kilomètres, le Plateau des Glières frappe fort. Un effort de 45 minutes et 40 secondes, sur des pentes moyennes de 10,8% et des portions irrégulièrement plus raides durant les 6 kilomètres à franchir.
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18h39 - L'Homme au Marteau a donc frappé
Au sommet, le lac d’Annecy n’apparaît pas encore. Les derniers pourcentages élevés laissent place à un plateau spectaculaire, marqué par de longs chemins empierrés dominés par le Monument National de la Résistance. Ces chemins cendrés avaient été aménagés pour le premier passage du Tour de France au sommet en 2018. 1 800 mètres pour rejoindre une descente là-aussi effectuée par Damien. Les cols sont franchis, mais il reste encore 65 kilomètres (et quelques montées) avant de revoir l’Hôtel de Ville d’Annecy. Sur place, Carole l’attend, attentive à la trace GPS en direct. À 18h39, Damien boucle son périple exceptionnel.
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Comme nous le rappelait Damien dans les pentes de la Colombière : “L’Homme au Marteau peut vous frapper à tout moment”. Une route fermée a eu raison de l’homologation. Mais les données sur le Wahoo ELEMNT ACE sont bien là. En 19h59 (dont 17h39 à rouler), Dam Vuillier a parcouru 382 kilomètres pour 10 169 mètres de dénivelé positif. “C’est extrêmement difficile, je pense que c’est l’épreuve la plus difficile que je connaisse. Le ratio dénivelé / kilomètres est juste phénoménal”. Le défi aussitôt terminé, l'ultra-cycliste songe déjà à l'épreuve suivante : le Last Man Riding La Rosière, qu'il a d'ailleurs remporté en 41 heures.
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Remerciements : Carole et Damien Vuillier.
Ce reportage a été effectué avec le soutien de Wahoo et son distributeur Sportpulsion.






















