Louis Hardouin : « C'est un gros week-end »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Après cinq podiums et un Top 10 à Aix pour la manche de Coupe de France N1, Louis Hardouin n'avait pas encore goûté à la victoire depuis le début de l'année. C'est désormais chose faite, ce dimanche, en triomphant au sprint sur les Boucles Guégonnaises (voir classement). Le coureur du Guidon Chalettois confirme son bon week-end après sa 2e place de la veille au Grand Prix Gilbert Bousquet. Au micro de DirectVelo, Louis Hardouin est revenu sur cette journée où il a débloqué son compteur sur des terres qui lui conviennent à merveille.

DirectVelo : Tu as pris ta revanche par rapport à hier !
Louis Hardouin : Oui, je suis vraiment content. Faire 2e et 1er, c'est un gros week-end. Je cherchais cette victoire, je tournais autour avec mes cinq podiums. Hier, je n'arrivais pas à passer le petit cran. Aujourd'hui, ça s'est concrétisé, c'est juste top et ça n'annonce que du beau pour la suite.

Après avoir fait plusieurs podiums, tu te sens soulagé d'avoir enfin gagné ?
Oui, la première victoire, c'est la plus dure. Une fois que la première vient, on est déjà moins sous pression et plus décontracté. On prend comme ça vient. Je pense que je vais pouvoir savourer. Ça n'annonce que du bon pour les prochaines courses. Ça fait vraiment du bien car je tournais autour. Notamment avec Fox qui m'a déjà battu deux fois, et où je fais 2e... C'est rassurant.

« REPRODUIRE LE MÊME SCÉNARIO »

Comment t'es-tu senti ce dimanche ?
Le début était un peu compliqué avec les efforts d'hier. En plus, ça roulait vraiment très vite, ça faisait rouleau compresseur. J'étais un peu dans un faux rythme, pas à fond, mais pas non plus facile. Je disais à Simon Millon que je n'étais pas top top, mais je savais qu'après le circuit final en faisant la course, ça allait plutôt se débloquer et c'est ce que ça a fait. Je suis content, mais au début, je n'étais pas rassuré des sensations compte tenu de mon début de course.

Tu étais concentré sur un éventuel sprint ?
Mon objectif premier, ce n'était pas d'arriver sur un sprint aussi nombreux. J'avais pour but d'attendre le circuit, les coéquipiers faisaient la course et moi j'étais plus en retrait. Après, arriver sur le circuit final, le but était d'être offensif, comme je le fais depuis le début de saison. J'ai laissé pas mal de cartouches, je voulais vraiment que ça sorte pour arriver en petit comité comme hier. Reproduire un peu le même scénario. Mais le circuit est un peu moins sélectif, c'était un peu plus compliqué. Avec la grande ligne droite, le vent de face, il y avait beaucoup plus de monde sur le circuit final par rapport à hier. Ça n'a pas marché. J'ai vite vu que ça allait soit se faire dans la côte du camping, soit au sprint. Dans la côte du camping, on arrive à sortir avec Tom Mainguenaud et Ilan Larmet. Je pensais que ça allait faire le break, mais c'est rentré derrière. Après, je savais qu'il fallait se placer pour un sprint. Ce n'était pas l'objectif premier, mais j'arrive quand même à être le plus frais et à sortir un bon sprint avec ma pointe de vitesse.

Tu as douté à un moment que ça se termine au sprint, avec notamment l'échappée de Ludovic Morice ?
Il était très costaud, bravo à lui. C'est une carte dangereuse. Heureusement qu'il y avait Rouen quand même. Après, les gars ont roulé un tout petit peu en bas de la descente pour me placer et rapprocher un peu le truc pour qu'à la côte du camping, j'en mette une. Après, j'ai suivi. Ilan Larmet a fait l'effort et on est vite rentré sur lui. Il est monté tempo et nous, au sprint. Donc là, les quelques secondes qu'il avait, on les a vite rattrapées. C'est dommage pour lui, mais il nous a donné du fil à retordre et c'est le jeu.

« UN MEILLEUR NIVEAU QUE L'AN PASSÉ »

Les courses en Bretagne ont l'air de bien te convenir...
Oui, les courses en Bretagne sont des courses qui me conviennent plutôt bien. C'est le profil de course assez punchy, où on arrive souvent usé. Donc, ça me correspond vraiment bien. C'est vraiment des courses usantes. Je suis content quand on vient en Bretagne (sourire).

L'année dernière, tu avais beaucoup gagné. Ça te tracassait de ne pas réussir à lever les bras ?
Non, pas forcément. Je fais un meilleur début de saison que l'année dernière. La saison est longue. Il y a dix mois. J'ai commencé à gagner ma première course à la même période. Mais ce n'était pas du tout le même niveau. Ma première course Elite que j'ai gagnée, c'est au Caux Tour, après les Championnats de France. Je ne m'affolais pas pour la victoire. Je savais que ça allait venir si j'étais patient. Je ne courais pas non plus en voulant gagner, gagner, gagner. Et je savais que depuis le début de saison, j'avais un meilleur niveau que l'an passé. En plus je suis plus un mec de chaleur. Avec les conditions qu'on a eues ces derniers week-ends, la pluie... Dès que j'ai froid, je suis moins bien. J'aime bien la pluie en soi, mais il ne faut pas que j'aie froid. Et là, on a vu un week-end avec un peu de soleil, du beau temps. En plus de la Bretagne, avec ses côtes, qui me correspond beaucoup mieux. J'ai réussi à faire la différence.

Tu es pleinement prêt pour le Tour du Loir-et-Cher...
J'aimerais bien performer avec l'équipe. Il y a des étapes assez difficiles. Après, ce sont beaucoup des arrivées au sprint. Je vais sûrement me sacrifier aussi pour Thibaut Bridon ou les coéquipiers qui tentent de faire le sprint. J'aimerais bien que maintenant ça tourne aussi. Il n'y a pas que moi dans l'équipe. Mais ça va être une course assez dure. Il y a des belles équipes. Et s'il y a du vent, j'ai repéré 2-3 étapes. J'espère répondre présent et faire un beau Tour du Loir-et-Cher.

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