Sebastian Larsen s'est mis la pression

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Sebastian Larsen a eu le temps d'y penser toute l'étape. Cette arrivée de la 2e étape du Tour de Saône-et-Loire était faite pour lui le puncheur, avec le sommet de la dernière bosse à 2 kilomètres de l'arrivée à Matour et la dernière ligne droite en faux-plat montant. Au final, le coureur de Ringerikskraft a mis dans le mille et décroche au passage la toute première victoire de sa carrière (voir classements). "Je n'avais jamais gagné de course avant, c'était mon premier objectif de la saison d'y parvenir", dit-il à DirectVelo après l'arrivée.

Le premier écrémage s'est fait en début d'étape après les deux premiers grimpeurs de la journée. "Nous avons monté les deux premières bosses à un rythme rapide et après la descente, il y avait une cassure avec un bel écart. Nous avons bien collaboré et nous avons creusé l'écart sur le peloton car beaucoup d'équipes étaient représentées à l'avant et il ne restait plus grand monde pour rouler en tête de peloton". Les maillots bleus des Norvégiens sont bien représentés sous le ciel bleu de la Saône-et-Loire. "Quatre sur six de l'équipe devant !, s'exclame le vainqueur du jour qui était le coureur protégé pour cette étape. Nous avons tout fait pour arriver groupés jusqu'à la dernière bosse. Nous avons imprimé le rythme dès le pied. J'avais la pression de gagner pour conclure le travail de l'équipe". La dernière tentative en solitaire d'Aurélien Gilbert est ainsi réduite à néant.

« JE LUI AI DIT DE ROULER AUSSI FORT QU'IL LE POUVAIT »

Le travail de ses coéquipiers ne s'arrête pas là. "Au sommet de la bosse, mon équipier a pris la tête dans la descente, j'étais en deuxième position. Je lui ai dit de rouler aussi fort qu'il le pouvait. J'ai vu le panneau des 150 mètres, j'ai vu des gars qui voulaient passer à ma droite et j'ai lancé mon sprint à ce moment-là". Si le coureur de 18 ans s'impose ce vendredi, il ne vise pas le classement général même s'il est désormais 6e à 54", lui qui a disputé le contre-la-montre sur son vélo de route et pris la 42e place. "J'aime les finals pour puncheurs. Les petites bosses comme celles-ci me conviennent bien mais je ne passe pas la montagne. Pour le classement général, nous avons aussi Martin Tjotta (4e à 40", NDLR), il est fort dans les montagnes".

Si l'étudiant en sport-études à Oslo n'avait encore jamais levé les bras, il faut dire qu'il ne se consacre totalement à la route que depuis l'an dernier. En Junior 2, il s'était classé 2e de deux étapes du LVM Saarland Trofeo en Coupe des Nations et 10e du Championnat d'Europe à Trente. "J'ai commencé le vélo à 7 ans par le VTT, puis j'ai commencé la route à 10 ans". Grâce au sport-études, il peut concilier le vélo et l'école, et sur le vélo, il apprend très vite.

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