Paul Seixas : « Si je ne suis pas capable de reprendre deux minutes… »

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir

Après un prologue à Tignes en guise d’amuse-bouche puis quatre étapes plutôt plates, le Tour de l’Avenir arrive pour de bon dans la montagne ce jeudi. Si Paul Seixas était vêtu de jaune après le prologue inaugural, le maillot est passé depuis la deuxième étape sur les épaules de son coéquipier Maxime Decomble. Mais le grand favori de l’épreuve se trouve toujours dans une position idéale avant d’affronter ce jeudi les Saisies, le Cormet de Roselend et la montée finale menant à Tignes. “Pour l'instant, tout s'est bien passé. C'était tendu parfois mais je ne suis pas tombé. Je n'ai pas pris de cassure sur les leaders au général. Il y a eu un gros boulot de mes coéquipiers. C'est beau à voir alors qu'il y a une semaine, je ne les connaissais pas. Je suis satisfait de ma première partie de course”, assure-t-il à DirectVelo.


Paul Seixas, qui n’avait plus couru depuis fin juin et le Championnat de France, en raison d’un souci de santé qui l’a poussé à renoncer au Tour de l’Ain, se sent de mieux en mieux au fil des jours. “Je sens que ça se débloque un peu plus au fur et à mesure que ça avance, donc c'est plutôt bien”. François Trarieux confirme. “Il se sent très bien, Paul est en confiance. On est dans une très bonne dynamique”.

« SON MAILLOT JAUNE NOUS A SERVIS »

Les tricolores peuvent se targuer d’avoir le maillot jaune dans leurs rangs grâce à Maxime Decomble, qui a prouvé ses qualités de grimpeur en terminant 2e de l’Alpes Isère Tour. “L’avantage est que ça peut permettre de faire des phases de course un peu tactiques, apprécie le directeur sportif de la France. Son maillot jaune nous a servis ce mercredi pour aller dans des coups et alléger Paul. Si Maxime est en grande forme, on pourrait le renvoyer à l’avant. On a plusieurs cartes à jouer. C’est ça qui est intéressant”.

Et aussi important pour la place dans la file des voitures. Le mauvais temps est annoncé ce jeudi, et être véhiculé n°1 pourrait être précieux. “On sait très bien que ça peut être un avantage si les conditions météo sont compliquées en haut des Saisies ou de Roselend”, dit François Trarieux. Comme leurs adversaires, les tricolores regardent beaucoup les applications météo depuis quelques jours. “On a commencé à réfléchir et à imaginer la course s’il ne faisait pas beau. Paul doit se conditionner mentalement. Si la météo est compliquée, ça sera un élément de plus dans son apprentissage”.

« JE SUIS PRÊT »

Pour Paul Seixas, ses principaux adversaires restent les mêmes qu’annoncés avant la course. Il ne craint pas les coureurs sortis en échappée lundi, comme le Danois Simon Dalby, 6e de l’édition 2024, ou l’Italien Filippo Turconi, 3e cette saison de l’Orlen Nations GP et surtout 5e du dernier Giro U23. “Je ne vais pas me préoccuper des coureurs qui sont deux minutes devant moi, assure l’habituel coureur de Decathlon AG2R La Mondiale. Je ne vais pas être prétentieux mais il n’y aura pas de souci. Je ne les connais pas même si je sais que c'est possible qu'il y en ait un qui s'accroche. Mais si je ne suis pas capable de reprendre deux minutes sur ces coureurs-là, ça veut dire que je ne suis pas capable de gagner le Tour de l’Avenir”.

Il connaît une grande partie de l’étape de ce jeudi. “C’est une belle étape… Je l’ai cochée, ça va être vraiment dur. Les trois étapes restantes sont toutes aussi importantes. Il ne faut pas se dire qu'il y en a une plus dure que les autres. Ce sera à 100% sur chaque étape. J'espère que la course sera dure, c'est le plus important. Je suis prêt”. Personne n’en doute.

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