Tom Paquet : « Ça fait déjà quelque chose »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Avant de lancer sa saison, Tom Paquet compte les heures qui le séparent de sa première en tant que professionnel. Le Luxembourgeois a rejoint cet hiver le Team U Nantes Atlantique, qui disputera sa première course professionnelle ce dimanche, au Grand Prix La Marseillaise. "L'état d'esprit est top, j'ai fait des bons stages. Juste avant le premier stage d'endurance avec l'équipe, je suis parti une semaine seul à Majorque pour faire du foncier. Deux jours après j'étais à Nantes pour le stage. Ces heures de selle vont payer pour le début de saison. On était un peu fatigué à la sortie du stage à Argelès mais c'est normal". Le coureur de 19 ans n’avait pas mis l’ancienne formation de N1 dans ses plans. "Ça m'est tombé dessus un peu comme ça. L'année dernière, je n'aurais pas imaginé signer à Nantes, dans une équipe française aussi loin de chez moi".

Le projet nantais autour de la jeunesse lui a tapé dans l’œil. "Ça s'est fait tout seul, on a pris contact avec moi, tout s'est fait très vite. J'étais stagiaire chez Leopard, après j'ai eu des propositions de contrat et mon choix s'est porté sur Nantes. Toute la vision sur la formation, le projet, ça m'intéressait beaucoup". Bien qu’Espoir 2 en 2022, son expérience du haut niveau international a intéressé Anthony Ravard. "Ils m'ont contacté par les réseaux. Ils cherchaient un peu mon profil, un jeune coureur avec un peu d'expérience. Avec l'équipe nationale je fais beaucoup de courses internationales UCI, les Championnats, la Coupe des Nations etc. Pour une première année Espoir, ça m'a permis d'emmagasiner de l'expérience. J'ai aussi fini le Tour de l'Avenir, je pense que ça, ça m'a fait passer un cap. Derrière, j'ai fait de bons résultats, j'ai fini toutes les courses".

« LUXEMBOURGEOIS, C’EST MA NATIONALITÉ POUR LE SPORT, CAR J’AI TOUT FAIT EN FRANCE »

Le natif et résident de Thionville, en Lorraine, à 5 kilomètres de la frontière luxembourgeoise, va donc traverser l’Hexagone. "En France, dans une équipe Conti on a le statut de sportif pro. Dans d'autres pays on ne l'a pas forcément. Niveau salaire, c'est aussi un plus que je ne retrouvais pas forcément dans d’autres propositions. Par rapport à la langue aussi, je suis né en France, j'ai fait mes études en France… Luxembourgeois, c'est ma nationalité pour le sport, car j'ai tout fait en France. Je n'ai pas de barrière et autres, c'est plus simple". Tom Paquet ne bouleversera pas ses habitudes non plus. "Je reste vivre chez mes parents en Moselle. Je vais faire les déplacements en train ou avion sur les courses. Et quand ça s'enchaine ici j'ai la possibilité de rester dormir dans les locaux comme il y a de la place, des lits, une cuisine etc. C'est top aussi, ça évite les allers retours et la fatigue. Parce que rentrer deux jours chez toi et repartir... Il vaut mieux rester dormir sur place, c'est un avantage".

Ses ambitions pour 2022 restent modestes, d’autant qu’il faudra peut-être quelques temps pour faire chauffer la machine. "Je veux emmagasiner de l'expérience pour ma première saison pro. M'imposer, montrer le maillot. Ça ne va pas être facile au début, mais ça va le faire ensuite. Niveau personnel, j'ai une bonne pointe de vitesse, je passe bien les bosses, donc les manches de Coupe de France peuvent me convenir. Faire des Top 10 ou pourquoi pas un podium, on ne sait pas. S'il y a une occasion, j'espère la saisir". Le 12e du dernier Championnat d’Europe Espoirs commencera sa saison dès dimanche, sur des courses qui ne le laissent pas indifférent. "Je commence par La Marseillaise et Bessèges, je regardais les deux à la télé quand j'étais petit. Là je vais être au départ, ça fait déjà quelque chose. Ma famille va pouvoir me regarder à la télé, ça va être spécial !". Encore plus si Tom Paquet montre ses couleurs aux avant-postes.

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