Hugo Boucher : « Il n’y a pas de magie »

Hugo Boucher n’a pas abordé la course en ligne du Championnat de France Juniors dans les meilleures conditions. “Le mois dernier a été un peu difficile à titre personnel. J'ai essayé de mettre ça de côté pour le Championnat et de me concentrer uniquement sur la course. Mais il n'y a pas de magie. Quand on n'est pas bien dans sa tête, on récupère mal. Je l'ai ressenti”, confie-t-il à DirectVelo.

Malgré tout, il a pris le départ de l’épreuve tracée autour de La Tour-du-Pin avec une forte volonté de bien faire et un esprit revanchard. “Certaines personnes ne font rien pour m'aider. Je voulais montrer que je peux passer au-dessus de ça, que je peux rebondir. Que rien que moi, mon orgueil et mon envie de bien faire, ça peut suffire. J'ai essayé de faire abstraction du contexte, de me concentrer sur la course et de me faire mal jusqu'au bout”.

L’ancien Champion de France Cadets a été proche de faire un gros coup sur le circuit isérois. “Quand on sait qu’il y a un maillot tricolore à la clé et pas juste une coupe, ça motive encore plus. Il est beau ce maillot”.

« JE FINIS RINCÉ »

Sous une forte chaleur, il a commencé à avoir des crampes à mi-course, dans la côte de Béjui. “Je me suis dit que ma course pouvait s’arrêter dans les prochaines minutes”. Au final, il a réussi à maîtriser la situation même si les crampes revenaient à chaque tour. “J'arrivais à les faire disparaître en roulant à l'économie le reste du temps. Je prenais mon mal en patience. Au bout d’un moment, j'avais hâte que ça se termine”.

Mais le fait de se rapprocher du groupe de tête lui a donné un coup de boost. “Dans le dernier passage du mur, il ne fallait plus réfléchir. Il fallait juste appuyer sur les pédales et aller jusqu'au bout”. Il a réussi à rentrer sur le groupe de tête dans la toute dernière montée de Béjui mais il a immédiatement été distancé après la jonction.

Le coureur du Centre-Val de Loire a pris la 7e position de l’épreuve remportée par Théophile Vassal. “J'aurais aimé faire un Top 5 mais j'ai tout donné”. Il termine sans le moindre regret et se satisfait de la manière dont il a géré sa course. “Pour une fois, je pense avoir couru intelligemment, comparé à ce que j'ai pu faire par le passé. Je finis rincé. Avec la forme du jour, je n'aurais pas pu faire beaucoup mieux”.