Le chapitre équipement de l'organisation générale du sport cycliste a été mis à jour à la date du 1er février 2025. Si le règlement exigeait déjà que chaque licencié veille à ce que chaque élément de son équipement ne présente aucun danger pour lui-même ou pour les autres, la nouvelle mouture fait peser d'autres responsabilités aux coureurs et aux équipes. C'est à eux de veiller "à la conformité aux règlements de l'UCI de tout équipement qu'ils ont l'intention d'utiliser dans les épreuves". La promesse des fabricants ne suffit pas surtout si le règlement évolue entre temps. Le règlement impose déjà au licencié d'"utiliser le matériel homologué et conforme aux normes de qualité et de sécurité tel que fourni par le fabricant, sans modification quelconque".

L'article 1.3.001 accorde aussi aux commissaires le pouvoir "discrétionnaire", c'est-à-dire la liberté d'agir dans un sens ou dans un autre, pour appliquer "les dispositions relatives à l'équipement et interdire l'utilisation de tout équipement jugé non conforme". Mais les coureurs et leurs équipes ne peuvent présager de l'autorisation d'un équipement en fonction d'une quelconque jurisprudence. En effet, l'UCI se décharge aussi sur ce plan-là. "L'UCI n'est pas responsable de toute décision des Commissaires ou de l'UCI, que l'équipement ait été utilisé précédemment lors d’une épreuve ou non".

La fédération internationale dans son propre règlement se décharge déjà "des conséquences découlant du choix de l’équipement utilisé par les licenciés, ni de ses défauts ou de sa non-conformité".

L'UCI a aussi étendu son article 1.3.032 des vêtements à tous les équipements ou accessoires portés par un coureur. Cet article qui interdisait aux vêtements de modifier la morphologie du coureur est donc aussi applicable aux radios, aux chaussures, aux lunettes et aux casques. Le même article interdit tout élément non-essentiel qui n'est pas "nécessaire à la fonctionnalité du vêtement, de l'article ou de l'accessoire", ce qui interdit d'emballer les radios avec plusieurs épaisseurs (lire ici). Lors du dernier Tour des Emirats Arabes Unis, l'UCI a interdit à l'équipe Ineos Grenadiers d'utiliser des visières à ailettes lors du contre-la-montre. Ces ailettes ne sont pas jugées essentielles pour protéger les yeux du coureur ce qui est le but principal d'une visière. Mais quelques jours plus tard, cette visière a pu être utilisée dans une course nationale...