Arnaud Démare : « Il fallait laisser passer l’orage »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Derrière la ligne d’arrivée, entouré de ses coéquipiers, Arnaud Démare peut afficher un large sourire communicatif. Libéré d’un poids après son premier succès sous ses nouvelles couleurs du Team Arkéa-Samsic, il y a quatre jours au Tour de Vendée, le Picard a remis le couvert, ce jeudi, lors de Paris-Bourges, en débordant le Belge Arnaud De Lie (Lotto-Dstny) dans les derniers mètres (voir classement). L’occasion de confirmer qu’il est bel et bien de retour au premier plan en l'emportant pour la première fois de sa carrière sur ces deux épreuves hexagonales. 

“Je n’avais jamais gagné ici. Maintenant, je crois que j’ai gagné pratiquement toutes les courses françaises de la période septembre-octobre au moins une fois. Mine de rien, c’est cool !”
, se réjouit-il auprès de DirectVelo après le podium protocolaire. Pourtant, dans le final, le sprinteur a eu le temps de se faire une petite frayeur. “C’était un super boulot de mes équipiers mais on a failli se faire piéger et finalement, on a pu reprendre le manche aux 700 mètres. J’étais très bien placé puis on a laissé les BORA emmener le sprint et j’ai pris l’ouverture. J’avais encore la capacité d’accélérer dans les 100 derniers mètres pour l’emporter. C’est parfait”.

LE CAP DES 100 À L’HORIZON

Le voilà qui gagne donc une deuxième fois en moins d’une semaine. “Cette fois-ci, la concurrence était encore supérieure à celle du Tour de Vendée. Mon objectif était de gagner pour Arkéa avant la fin de cette saison. Je voulais les remercier pour leur confiance et cette opportunité de passer dès le 1er août. C’est chose faite, deux fois. C’est un soulagement après une année très difficile moralement. Ces victoires vont donner confiance à tout le groupe”, insiste celui qui peut désormais rêver du triplé en cas de succès lors de Paris-Tours, épreuve dont il est le double tenant du titre.

L’adage « jamais deux sans trois » aurait ainsi une double résonance mais l’essentiel est bien évidemment ailleurs pour le vainqueur du jour, qui se réjouit de pouvoir pleinement s’exprimer sans n’avoir plus à tergiverser. “Au début, je sentais que je manquais de compétition et de rythme. C’était difficile de pouvoir jouer même si je m’étais vraiment bien entraîné tout l’été. Je n’ai pas eu non plus énormément de réussite avec des crevaisons, des chutes. Il fallait laisser passer l’orage. Même au Championnat d’Europe, j’ai eu un pépin et je n’ai pas pu pleinement m'exprimer”. Tout cela semble désormais derrière lui et à moyen terme, il peut mettre le cap vers l’objectif des 100 succès professionnels, lui qui en est désormais à… 95. “J’espère que ce sera pour l’année prochaine !”.

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