Après le Mondial, Maxime Decomble n’était pas « trop cassé »

Crédit photo Dominique Bécart

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Maxime Decomble aura attendu la fin août de sa deuxième année Junior pour remporter une course par étapes. Ce week-end, il a décroché les Boucles de l’Oise, manche de Coupe de France (voir classement). "Je n’avais pas encore gagné sur une course par étapes, je perdais à chaque fois sur le dernier jour comme à la Trambouze. J'ai eu pas mal de podiums, entre la Côte d'Or, la Primavera, ou en Fédérale, mais sans gagner. Ce n'était pas une déception mais là ça fait du bien", se réjouit l'habituel sociétaire du VC La Pomme Marseille, qui n’avait décroché son premier succès que fin juillet, justement sur une étape du Tour de la Vallée de la Trambouze.

« ON A BIEN CONTRÔLÉ MÊME SI ON N’EST PAS LA JUMBO-VISMA »

Dans l’Oise, c’est le contre-la-montre qui lui a permis de faire la différence, grâce à sa 3e place. "Avec le Chrono du Mondial qui était bof à mes yeux, j'avais envie de faire un bon chrono. J'ai fini dans le contre le premier jour, j’avais juste 20 secondes sur trois coureurs, je savais que c'était possible. Puis la dernière étape on a juste contrôlé pour pas que ça ne parte dans tous les sens". Maxime Decomble avait le collectif Région Sud pour y croire. "Dès le début, une échappée de sept est partie, sur le plat. On a roulé et on est rentré dans la partie vallonnée. Puis on a contrôlé avec les Hauts-de-France qui voulaient le sprint". Finalement Mattéo Viardot a piégé la meute. "Il n'était pas super dangereux, on a bien contrôlé même si on n’est pas Jumbo-Visma", rigole le Junior 2.

Grâce à cette victoire, Maxime Decomble termine 2e du classement individuel de la Coupe de France. "J'étais 4e avant cette manche, ce n'était pas forcément un objectif. Mais j'ai vu qu’à la première étape les trois premiers n'étaient pas là. Je savais que j'allais faire une belle remontée. Je suis presque revenu sur Matys (Grisel). On m'a dit qu'avec un meilleur sprint j'aurais pu passer, mais je ne le savais pas, on n’avait pas calculé. C'est dommage mais je suis très content de cette campagne". Revenu d’Écosse où il a doublé course en ligne et chrono, le 4e du Tour de Gironde n’accuse pas le coup. "Après le chrono, j’ai coupé trois jours, puis j’ai repris l’entrainement. Certains ont eu le temps de couper mais ils n’avaient pas le chrono après. Cependant j'ai bien enchainé sans être trop cassé".

« ÇA VA FAIRE BIZARRE DE PARTIR DU MONDE JUNIOR »

Au-delà du physique, il a fallu digérer mentalement le Championnat du Monde moyen des Juniors. "On n'a pas su aider Matys qui fait 20. Paul (Seixas) a fait beaucoup d'efforts avec les chutes, Aubin (Sparfel) a aussi chuté, et moi j’ai eu un problème mécanique. C'était décevant. Frustrant, même, parce qu’on a eu beaucoup de problèmes. Quant au chrono, j’étais tombé malade la semaine mais je me sentais bien sans avoir les jambes, c'était étrange. C’est le seul chrono de l'année où je n’ai pas eu les jambes, je voulais voir ce week-end si c’était la maladie ou si j’étais collé, et ça s'est bien passé finalement. J'étais loin du compte au Mondial, mais on ne saura jamais vraiment la raison", résume celui qui a pris la 28e place face à l’horloge.

Ces déceptions lui permettent d’avoir le couteau entre les deux pour ses derniers coups de pédale chez les Juniors. "Revenir d'un Mondial un peu frustrant m'a motivé pour faire mieux. Les trois jours ont fait du bien. J'étais motivé pour reprendre. Jusqu'à la fin de saison, il ne reste plus beaucoup de courses. On profite le plus possible". Outre une éventuelle sélection au Championnat d’Europe, le 2e de l’Ain Bugey Valromey Tour 2022 aura le GP Rüebliland, sa dernière UCI. "Pourquoi pas essayer de gagner. C'est ambitieux". Puis il posera ses valises au sein de la Conti Groupama-FDJ. "Ça va faire bizarre de partir du monde Junior, se dire que c'est la dernière… Mais il faudra passer un vrai cap. Je suis prêt". Maxime Decomble aura l’occasion de s’exprimer sur ses terrains favoris, la montagne et le contre-la-montre.

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