Margot Pompanon : « C’était affreux »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Margot Pompanon va se souvenir de sa première journée au Tour de France. Ses jambes aussi. "Je n’ai pas eu un très bon karma. J’ai déraillé après deux tours. La chaîne s’est enroulée autour du pédalier, j’ai dû appeler la voiture qui était en 22e position dans la file. Sur un critérium comme celui-là, ça ne pardonne pas. J’ai mis un tour et demi à rentrer". La coureuse de St-Michel-Auber 93 croisait les doigts pour ne pas avoir d’ennuis sur cette étape des Champs-Élysées. "C’était la pire étape où il ne fallait pas avoir d’ennuis mécaniques. Dans le peloton, on roule vite sur les Champs mais seule c’était affreux. Je ne me faisais pas d’illusions. J’avais peur d’être hors-délais. J’ai vraiment subi. C’était interminable. On avait vent de face dans la descente et sur les pavés, ça ne rendait rien. C’était une sale journée".

Malgré cette galère, elle a réussi à garder son calme sur le vélo, quand ses espoirs d’une première parfaite se sont envolés. "Je ne me suis pas trop affolée car c’était encore le début de la course. Une fois rentrée, j’ai un peu subi car ce n’était pas facile pour se replacer comme il y avait le premier sprint. J’ai fait le drapeau en fin de peloton". Mais y figurer était déjà inespéré, tant elle avait perdu le fil quelques kilomètres plus tôt. "Je n’étais même plus dans le cortège des voitures à trois tours de l’arrivée… J’ai fait un tour et demi avec Sandra (Levenez), avant qu’elle n'attende Martina (Alzini). Je me suis retrouvée seule, c’était dur mentalement".

Une fois revenue dans le peloton, dans les dernières positions, Margot Pompanon n’en avait pas fini avec les problèmes. "J’ai mis un tour à récupérer. J’ai réussi à me replacer mais rebelote à l’amorce du Tour où il y avait le GPM. Avec les trous et le mauvais rendement des Champs-Elysées, j’ai déraillé. J’ai dû rappeler la voiture au moment où il y a eu le GPM", souffle-t-elle. Et comme rien n’allait sur le vélo, il manquait encore quelques ennuis une fois le vélo rangé. "En plus, j’ai fait un malaise vagal dans le bus après l’étape. J’ai pris un coup de chaud alors j’ai passé une sale nuit. Je n’ai fait que vomir, il n’y a pas grand chose qui passe". En conclusion, Margot Pompanon s’élance maintenant de Meaux avec l’espoir de mettre tout ça derrière elle.

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