Lorsqu’il a franchi le premier la ligne de Paris-Connerré l'année dernière, Vincent Pastot ne pouvait pas imaginer un exercice 2020 aussi difficile. "Je voulais enchaîner. Bien finir m’a permis de faire un super hiver avec de l’envie. J’ai changé toute ma préparation, et ça n’a pas pu payer". Pas très à l’aise avec les débuts de saison, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise attendait beaucoup de cette période de l’année, avant que la pandémie ne balaye tout. "J’ai pris un coup au moral, je l’ai très mal vécu au début, se souvient-il. J’avais dit que je ne ferai pas de home-trainer pendant le confinement, finalement ça tombait bien comme je devais faire une coupure".

Durant la première semaine de confinement, Vincent Pastot songe même à tout arrêter. "Je me suis posé la question si je continuais ou pas. Espoir 4 est une année charnière et je la perds". Mais sa coupure lui permet de ne plus penser au vélo. "J’ai ressenti le manque assez rapidement, donc j’ai fini par me mettre au home-trainer". Plus question alors de raccrocher. "J’ai compris en une semaine que ça me manquait. Maintenant je ne pense qu'à la reprise". D’autant que le Nogentais ne sera pas dérangé par son travail dans la dératisation pour s’exprimer en 2020. "J’ai un bon patron qui me laisse faire les journées que je décide".

DES RENDEZ-VOUS COCHÉS

Vincent Pastot a appris sa pré-sélection pour le Tour de l’Avenir avec l’équipe des Hauts-de-France (lire ici). "Comme c’était à la maison, je l’avais coché dès la révélation du tracé". Le changement de parcours rend néanmoins les choses plus compliquées. "Les deux premières étapes peuvent me convenir, car la haute montagne n’est vraiment pas pour moi. Ou alors avec un coup d’avance… et encore, je n’y crois pas, rigole-t-il. Mais je me mettrai au service des autres".

S’il venait à être absent de la sélection finale qui sera annoncée début août, le vainqueur du Grand Prix de Saint-Souplet relativisera. "Il y aura d’autres courses, comme les deux Championnats de France, se projette-t-il. Le circuit à Plumelec était typiquement taillé pour moi, mais on verra le nouveau lieu et tracé". Amateur de bosses, Vincent Pastot opterait volontiers pour une arrivée sur son terrain. "Si c’est à nouveau fait pour moi, je cocherai la date". Alors qu’il vient de fêter ses 22 ans, le moral est revenu et ses vieux démons sont désormais loin derrière lui.