Après quatre saisons à Charvieu-Chavagneux IC, Andreas Anderegg s'est engagé cet hiver à Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. Mais le rouleur suisse, âgé de 31 ans, n'a toujours pas couru sous ses nouvelles couleurs. Blessé, il n'est même pas certain de pouvoir reprendre un jour la compétition. Il explique sa situation à www.directvelo.com.

DirectVélo : Pourquoi n'as-tu pas couru depuis le début de saison ?
Andreas Anderegg : Je me suis blessé en tombant en cyclo-cross fin novembre. J'ai passé une IRM. J'étais souvent bloqué au niveau du dos et j'avais les jambes coupées lors des entraînements, ou dans la vie quotidienne suite à la chute. Parfois, je n'arrivais même plus à mettre une chaussette ! L'IRM a montré que deux de mes disques, au niveau des lombaires, ne sont plus alignés sur la colonne vertébrale. Cela provoque des inflammations dès que je m'entraîne plus de 30 minutes. L’inflammation  qui se créée, réduit ma mobilité au niveau des lombaires et me bloque complètement les jambes.

« Trop jeune pour être opéré »

Comment as-tu tenté de te soigner ?
J'ai déjà subi deux infiltrations. C'est le traitement pour ce genre de blessure. La première, mi-décembre, a très bien fonctionné. Pendant dix semaines, j'ai pu m'entraîner correctement et j'étais en bonne forme mi-janvier. Puis c'est revenu, on a donc refait une infiltration fin janvier qui n'a pas eu l'effet escompté.

Quelle peut être la solution ?
Il n'y a pas d'autres solutions que les infiltrations ou l'opération. Les infiltrations ne suffisent pas en raison des charges d'entraînement que j'endure. Et d'après les médecins je suis beaucoup trop jeune pour subir une opération. L'opération consiste à couper les morceaux des disques qui me provoquent les inflammations puis de les recoudre... C'est risqué puisqu’au niveau de la colonne.

« C'est très dur »

Où en es-tu alors ?
J'en suis donc au point où je dois laisser le temps faire les choses. D'après les médecins, cela devrait se remettre avec le temps. C'est-à-dire les disques devraient petit à petit se réaligner dans leur logement. En revanche, c'est très variable suivant les personnes. Cela peut prendre un mois comme deux ans voire plus. Je suis dans une impasse et je dois prier pour avoir de la chance. Et comme je suis quelqu'un qui n'en a pas... Je n'ai jamais réussi à faire deux ans sans me blesser. En 2010, une erreur médicale a failli, à une nuit près, me coûter la vie.

Comment vis-tu cette période ?
C'est très dur moralement, surtout que le Championnat de Suisse se déroule cette année sur mes routes d'entraînement. J'avais également à cœur de montrer aux dirigeants de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme qu'ils avaient eu raison de me faire confiance. De plus, j'aurais bien voulu partager ces bons moments de victoires avec mon équipier et ami Frédéric Brun. Aujourd'hui, on peut dire que la suite de ma carrière sportive est très indécise voire peut-être même terminée.

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Crédit Photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42