Alexys Brunel : « Ce n'est que du plaisir »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Auteur d’un retour remarqué dans les pelotons, Alexys Brunel continue de nourrir de grandes ambitions. Le coureur du Team TotalEnergies, présent au Tour de Belgique la semaine dernière, a évoqué ses objectifs au micro de DirectVelo à l’approche du Championnat de France du contre-la-montre. Il espère y performer avec l’espoir de décrocher une place pour le Tour de France.

DirectVelo : Comment juges-tu ton Tour de Belgique ?
Alexys Brunel : Globalement, je me suis rassuré (22e du chrono et 23e du général, NDLR). Le stage en altitude porte ses fruits. J'ai perdu beaucoup de poids depuis Paris-Roubaix. Franchement, ce n’est que du plaisir. J'avoue que les deux premiers jours, j'en avais un peu marre du plat, du sprint et du frottage. Le contre-la-montre s'est plutôt bien passé, même si le tracé était court, un format que je n’affectionne pas forcément. Ce type d’effort n'a jamais trop été ma spécialité, c’est dommage que ce ne soit pas plus long. C'était quand même une répétition dans la façon de préparer mon chrono pour le Championnat de France. 

« PEUR DE ME FOUTRE AU TAS »

Tu étais déjà en mode Championnat de France ?
Oui, déjà. En plus, je suis dans la présélection pour le Tour de France. C'est vrai que ça a joué dans ce contre-la-montre. Honnêtement, j'étais un peu sur les freins dans les virages et je n'osais pas trop frotter non plus les derniers jours. J'avais peur de me foutre au tas. Évidemment, ça me freinait un peu. Je ne peux pas passer du cinquième meilleur temps au premier intermédiaire à 22e sur la ligne. Ça peut arriver, mais pas sur un chrono aussi court. Au niveau des puissances que j'ai développées, c'est très linéaire. Il y a vraiment eu un petit blocage qui m’a fait perdre beaucoup de temps. C'est ce qui me déçoit un peu dans le résultat pur, mais c'est rassurant parce que les jambes sont là.

Tu es à l’aise sur des terrains assez vallonnés…
Je pense que dans ma carrière, on m'a peut-être toujours assimilé à un coureur plutôt rouleur, alors que j’ai fait de bons résultats dans les bosses. En Espoirs, sur la Ronde de l’Isard, je passais des cols en tête, il faut donc un minimum de capacités en montagne. Je ne suis pas un grimpeur pur, mais il faut au moins être un puncheur capable de bien passer les bosses. D’ailleurs, tous les chronos où j'ai fait de grosses performances étaient plutôt vallonnés. Ça n'a jamais été tout plat. Je n'ai jamais été un vrai rouleur dans le sens où il y a cet entre-deux qui me convient mieux. Lorsque c’est dur, je suis quand même présent.

« PLUS DIFFICILE QU’IL N’EN A L’AIR »

Que penses-tu du parcours du Championnat ?
C’est un contre-la-montre plus difficile qu’il n’en a l’air. Il y a plus de 26 bornes, avec quand même plus de 400 mètres de dénivelé positif. Ce n’est pas évident. C'est un parcours qui me plaît bien. En plus, c'est à quelques kilomètres de notre service course, donc il faudra être présent. J’ai pris beaucoup de plaisir lors de la reconnaissance.

Qui seront les principaux favoris selon toi ?
Évidemment, Kévin Vauquelin est l'ultra favori. Mais après, c'est une journée comme une autre où tout peut arriver. Si tu fais Top 5 cette année, c'est que tu marches. Il y a Bruno Armirail, Thibault Guernalec et Benjamin Thomas. En plus, il y a Paul Seixas qui marche bien sur ce genre de chrono. Il y a quand même beaucoup de prétendants. Chez nous, il y a Samuel Leroux et Pierre Latour. La liste est assez longue.

« DANS L'ATTENTE POUR LE TOUR »

Derrière, l'objectif sera donc d'être présent au Tour de France...
Pour l'instant, on n'en sait pas plus. On est dans l'attente pour le Tour. Il y a eu la présélection. Tu peux déjà te mettre dans un objectif de le faire à ce stade. D'ailleurs, on nous a demandé de nous préparer psychologiquement et physiquement comme si on y allait. De toute façon, même si on n'y va pas, la préparation nous aura servi pour plus tard.

Dans quel rôle irais-tu sur le Tour de France ?
Dans le rôle qu'on nous demandera, que ce soit d'aller dans les échappées ou de protéger les gars quand il y aura des sprints. Si on a un sprinteur qui vient, ça ne servira pas à grand-chose d'être devant sur les étapes de plaine, mais sur les étapes vallonnées, pourquoi pas.

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