« La saison rêvée » de Nicolas Prodhomme

Et de six ! Après avoir gagné une étape sur le Tour des Alpes, au Tour d’Italie, à la Route d’Occitanie - avec le général - puis au Tour de l’Ain, Nicolas Prodhomme a remis le couvert, ce dimanche, lors de la Polynormande, pour s’offrir un premier succès professionnel sur une course d’un jour. “Je suis vraiment content. Une sixième victoire, ça commence à faire. C’est sûr que c’est la saison rêvée”, lâchait-il au micro de DirectVelo après la course.

Présent dans le bon coup, le coureur de la formation Decathlon AG2R La Mondiale a laissé sur place ses compagnons de fugue à l’entame des dix derniers kilomètres de course, pour ne plus jamais être repris et signer une nouvelle victoire incontestable. Et cerise sur le gâteau, c’est pratiquement à domicile que le Normand l’a emporté. “C’est encore plus plaisant de gagner dans la région. Ce n’est pas juste à côté non plus mais disons qu’il s’agit de la deuxième course la plus près de la maison après Paris-Camembert. Mes parents étaient là, mes amis aussi, les membres de mon premier club… Ça fait plaisir”.

RÔLES INVERSÉS AVEC PAUL LAPEIRA

Ce dimanche, la WorldTeam hexagonale souhaitait rendre la course difficile le plus tôt possible. “La Polynormande, je commence à la connaître. Je sais qu’il vaut mieux avoir un coup d’avance. J’étais un peu surpris que ça n’attaque pas plus que ça. Mais on a su relancer la course et faire tourner les choses plus à notre avantage au bon moment”. Notamment grâce à la polyvalence du groupe. “Paul Lapeira a levé les bras deux fois sur cette ligne d’arrivée l’an passé”, sourit-il en rappelant son succès sur la Polynormande mais aussi au Championnat de France, qui se disputait à Saint-Martin-de-Landelles. “Il a anticipé, c’est rentré et ça a beaucoup joué. Quand c’est ressorti, c’était bon pour nous, et pour moi. Avoir plusieurs cartes était bien plus un avantage qu’un inconvénient. Je suis content de concrétiser pour toute l’équipe”.

Où placer ce succès dans une liste désormais bien fournie ? “En termes de niveau, le Giro, sur l’étape-reine, c’était juste énorme. La première, au Tour des Alpes… C’était quelque chose aussi car ça a été le déblocage… Le faire à la maison, c’est top également”, conclut-il avec un large sourire. Et après tout, ce n’est peut-être pas encore fini.