Paul Hennequin, le défi basque

Crédit photo Alexis DANCERELLE / DirectVelo

Crédit photo Alexis DANCERELLE / DirectVelo

Il aura été l’un des transferts les plus surprenants de l’intersaison. Après quatre années sous les couleurs de Nice Métropole Côte d’Azur, formation qu’il avait rejoint avant même qu’elle n’atteigne l’échelon professionnel, Paul Hennequin s’est engagé avec Euskaltel-Euskadi pour deux saisons, devenant ainsi le premier Français depuis plus de dix ans à porter le maillot orange, après Romain Sicard ou Pierre Cazaux. Pour le Niçois, il s’agit là, forcément, d’un changement d’importance, lequel nécessite une prise de marques. “C'est une autre culture, avec une autre façon de faire du vélo, de courir, de s'organiser et de fonctionner, déclarait-il auprès de DirectVelo en marge du Samyn, en début de semaine. C'est enrichissant, mais il faut un petit temps d’adaptation. L'équipe aussi apprend à me connaître et à me faire confiance. La plupart de mes coéquipiers se connaissent déjà parce qu'ils sont beaucoup à être originaires du Pays basque”.

LE DÉBUT D’UNE PÉRIODE CLEF

Malgré une différence de culture, le coureur de 22 ans reste très confiant quant à son avenir au sein du collectif d’Euskaltel-Euskadi. “Il faut s'intégrer, mais c'est en bonne voie. Les courses qui arrivent me conviennent mieux, donc j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Franchement, les Espagnols sont chaleureux, surtout les Basques, donc ça se passe bien, et je pense que ça se passera encore mieux à l’avenir”. 

Jusqu’à présent, l’ancien lauréat du Tour d’Algérie n’affiche que quatre jours de course au compteur, ce qui ne lui a pas encore pleinement permis d’atteindre un premier pic de forme depuis sa reprise à La Marseillaise. “Je suis mitigé pour les premières courses. Les épreuves espagnoles étaient un peu dures”, concède-t-il en évoquant Almeria et Jaen. “Il fallait s'intégrer dans l'équipe, et trouver son rôle. Je sens que je monte en puissance, ça devrait aller de mieux en mieux”.

OBJECTIF DUNKERQUE ?

Place désormais à la période tant attendue des Classiques belges, où Paul Hennequin se veut ambitieux. “J’attends des résultats, je ne vais pas m'en cacher, c'est mon objectif et celui de l'équipe. Il faut encore mettre tout en place et j'espère que ça me sourira. On sait que parfois, sur ces courses belges, il y a une part d’aléatoire”. Amoureux des pavés et de ces épreuves si particulières, il compte bien apporter sa pierre à l’édifice sur des épreuves où les Euskaltel-Euskadi ont rarement performé. “Ils me conseillent plus dans les bosses et moi, je vais essayer de leur apporter ma petite expérience des pavés”.

Un peu plus tard dans l’année, il se verrait bien au départ de la nouvelle Classique Dunkerque puis des 4 Jours, mi-mai. L’an passé, Paul Hennequin s’y était illustré avec une deuxième place au Touquet le premier jour, seulement devancé par Milan Fretin, avant trois autres Top 10 d’étapes (voir sa fiche DirectVelo). “Dunkerque m'a bien souri l'année dernière, si l'équipe le fait, j'aimerais être présent”. D’ici-là, le sprinteur prendra d’abord la direction de l’Asie pour disputer le Tour de Taiwan, du 16 au 20 mars prochains. “Ça va me changer. Je vais voir de nouveaux horizons, et peut-être que ça va me sourire. J'ai déjà couru en Asie, je connais un peu”. 

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