Decathlon AG2R : « On est passés à côté de quelque chose »

Crédit photo Xavier Pereyron / LNC

Crédit photo Xavier Pereyron / LNC

La formation Decathlon AG2R La Mondiale n’a pas eu le bon rôle, mardi, lors de la journée inaugurale du Tour du Limousin. La WorldTeam hexagonale n’a pas placé le bon pion à l’avant, en la personne de Geoffrey Bouchard, et s’est retrouvée prise au piège. “Le coup est sorti à sept avec Geoffrey mais on sait qu’il n’a pas de bonnes qualités de sprinteur, sachant que les bonifications sont hyper importantes sur cette course. Les gars ont manqué de vigilance. Il a fallu se battre pour essayer de renverser la situation”, relate le directeur sportif, Didier Jannel, auprès de DirectVelo. Geoffrey Bouchard appuie les propos du technicien : “Paul (Lapeira) avait fait la bonif auparavant, ça a contré, j’ai suivi le mouvement mais je n’avais pas forcément l’envie de sortir”.


Très vite, les Decathlon AG2R ont pris le parti de faire en sorte de condamner cette échappée. En roulant derrière, avec Louic Boussemaere et Noa Isidore, et en demandant à Geoffrey Bouchard de ne pas collaborer à l’avant. “J’ai essayé de désorganiser le groupe, de ne pas trop rouler, mais l’écart ne se réduisait pas. Sur la fin, je me suis relevé pour filer un petit coup de main aux gars. Mais clairement, ça ne s’est pas passé comme on l’avait imaginé et espéré”, admet l’ancien meilleur grimpeur du Giro et de la Vuelta.

À CHARGE DE REVANCHE

Finalement, Thomas Gachignard s’est imposé au terme d’un sprint à deux face à Ewen Costiou. Du côté de Decathlon AG2R La Mondiale, Andrea Vendrame (4e) et Paul Lapeira (5e) limitent la casse et terminent à une vingtaine de secondes. “Il était important de réduire l’écart, c’est pour ça que l’on a roulé. Pour autant, on a le sentiment d’être passés à côté de quelque chose. Cette étape était largement à notre portée, on aurait pu la gagner. On a une belle équipe, on peut faire une belle prestation sur ce Tour du Limousin”.

Autant dire que la formation de Dominique Serieys sera revancharde ce mercredi. “On va passer à l’action, prévient Didier Jannel. Il n’y a pas beaucoup d’écarts, tout reste possible, surtout avec l’étape difficile du jour. On sait que c’est une course piégeuse. À nous de piéger les autres aujourd’hui, on va se battre jusqu’à la fin. Il reste encore beaucoup à faire, personne n’a gagné la course”. Geoffrey Bouchard, ancien vainqueur du Challenge DirectVelo en 2018 lorsqu’il évoluait au CR4C Roanne, insiste. “Le terrain est propice à bouger. Il y a des écarts mais ils restent relativement faibles. Ce parcours propose beaucoup de solutions pour essayer de créer des mouvements et des différences. On a perdu une bataille mais pas la guerre. On a hâte de débuter l’étape”.

L'ÉTAPE-REINE POUR RENVERSER LE GÉNÉRAL ?


Paul Lapeira devrait, une nouvelle fois, être l’une des cartes maîtresses du collectif. L’ancien Champion de France, vainqueur d’étape puis victime d’une lourde chute au Tour de Pologne, au niveau WorldTour, est-il pleinement remis ? “Je ne savais pas trop où j’allais au vu des sensations au niveau des côtes”, nous expliquait-il après la Polynormande. “J’ai encore besoin de me remettre. Je ne suis pas au top mais ça aurait pu être pire”, synthétisait celui qui a fait des GP de Québec et de Montréal ses principaux objectifs de fin de saison.

Voilà qui promet en tout cas du spectacle, ce mercredi, entre Thiviers et Grèzes. “Je pense que c’est l’étape-reine, considère Didier Jannel. L’an passé, Alex Baudin avait remporté le général grâce à cette étape-là. Beaucoup d’équipes veulent en découdre. J’espère que ça va se faire à la patte, que ce sera bien dur, et pas que ça se joue simplement aux bonifs”

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Geoffrey BOUCHARD
Portrait de Paul LAPEIRA