Juliette Labous : « On se remet vite en question »

Pour Juliette Labous, le Tour de Romandie était “du bonus”. La Bisontine de la FDJ-Suez n’était pas prévue au départ de l’épreuve suisse disputée le week-end passé, mais elle a été appelée comme remplaçante. “On avait dit repos après le Tour de France donc j'étais en vacances. Puis l’équipe m'a demandé si je voulais bien venir. Je me sentais plutôt bien aux entraînements donc j'ai dit : « allez, on verra bien et on prendra ce qui viendra »”, confie-t-elle à DirectVelo.

Après le Tour de France, terminé à la 7e position après avoir apporté un précieux soutien à Demi Vollering sur la dernière étape, Juliette Labous avait mis le vélo de côté pendant quatre jours. “J’ai bien déconnecté, en profitant un petit peu de la vie. Ça m'a vraiment fait du bien mentalement et ça m’a redonné de la fraîcheur jusqu'à la fin de saison".

« SUPER CONTENTE POUR ELLE »

Son Tour de Romandie avait bien commencé avec une 3e place sur le chrono en montée de Villars-sur-Ollon. “Je me sentais plutôt bien, je m'étais dit que je pouvais faire quelque chose le lendemain sur l’étape de montagne". Mais elle n’a pu faire mieux que 8e à La Tzoumaz. “J’ai fait une bonne montée au niveau des valeurs mais il m’en a manqué un peu. À titre perso, j’étais un petit peu déçue à l’arrivée. On se remet vite en question".

Mais la victoire d’étape de sa coéquipière Elise Chabbey lui a redonné le sourire. “J'étais super contente pour elle, ça a effacé en partie ma déception". Dimanche, sur la dernière étape, sa précieuse aide, physique et mentale, a permis à la Romande de renverser le classement général.

« JE PENSE QUE C’EST FAISABLE »

Juliette Labous participera fin août au Grand Prix de Plouay, avant un gros bloc d’entraînement pour préparer l’enchaînement des Championnats, du Monde et d’Europe. “La fin de saison me convient souvent bien. J'arrive à bien tenir donc on va essayer de faire quelque chose de bien". Elle pourrait enchaîner le relais mixte, le contre-la-montre et l’épreuve en ligne sur les deux rendez-vous. "Je pense que c'est faisable…”.

L’athlète de 26 ans a déjà dans un coin de la tête la saison prochaine, avec une idée bien précise concernant ses entraînements. “Cette saison, on a pris le risque de vouloir me faire progresser sur les efforts qui pêchaient les années précédentes. J'ai donc passé un cap sur les efforts punchy, je me suis vraiment amusée de mars jusqu'à la Vuelta". Mais elle n’a pas forcément progressé sur les montées longues, comme celle de La Tzoumaz sur le Tour de Romandie. “On a bien réussi ce qu'on voulait faire. Mais je pense que si je veux me refaire vraiment plaisir dans les montées longues, il faudra aussi un petit peu retravailler ça".