Marie Le Net : « Montrer qu’on sait ce qu’on fait »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Marie Le Net avait une source de motivation supplémentaire, ce samedi, sur le parcours d’Épinal. Alors que son compagnon, Louis Pijourlet, courait la course Amateurs l’après-midi, sous le maillot du Team Pro Immo Nicolas Roux, la cycliste de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope devait faire de son mieux pour gagner son pari. "Si je faisais mieux qu’elle, on achetait un lapin géant. Si je faisais moins bien, on prenait un chien", lançait Louis Pijourlet après sa course. Et fait plutôt amusant… les deux ont terminé à la 7e place. "Comme on fait le même résultat, on n’adoptera rien", se marrait-il ensuite, avant d’admettre qu’il y aurait négociation pour adopter les deux.

Ainsi, sa bonne place à l’issue de la course féminine peut justifier le grand sourire de Marie Le Net. Mais probablement aussi pour le titre de sa coéquipière. "Quand le maillot revient à l’équipe, je suis aussi contente que celle qui a gagné", indique-t-elle à propos d’Evita Muzic. Toute l’équipe a participé à la victoire. C’est vraiment le plus important. On a atteint notre objectif. Evita a bien conclu". En surnombre, et épouvantail de l’épreuve nationale sur le papier, il a fallu être stratégiquement impeccable. "On avait comme objectif de prendre un coup d’avance".

« ON A DOUTÉ PLUSIEURS FOIS »

Chez les féminines, la course s’est emballée d’un coup. "Jade Wiel est sortie du peloton, suivie de Victorie Guilman. Là, je me suis dit qu’on était vraiment bien. Je me voyais à La Haye-Fouassière. Evita et moi devions marquer les cadors et laisser nos équipières devant. Puis, ensuite, je me suis retrouvée derrière. Cédric Barre, mon directeur sportif, m’a donné confiance. Mais j’ai un peu douté". Finalement, Marie Le Net l’a suivi. "Je me suis dit “waw, il avait raison.” Même si à ce moment j’avais mal aux jambes, il ne faut jamais douter, il faut les écouter. Ils savent ce qu’ils font".

Puis au moment de conclure, alors qu’elles sont trois à l’avant de la course, c’est un peu la panique. "Je crois que si on avait parlé ensemble, Evita m’aurait demandé de faire le sprint. On a douté plusieurs fois, mais le but est de montrer qu’on sait ce qu’on fait. Elles avaient peur, nous aussi". Marie Le Net estime d’ailleurs que sa coéquipière doit davantage prendre confiance. "Evita m’a dit « j’étais tellement mal que je voulais que ce soit toi qui fasse le sprint ». Elle manque parfois de confiance mais elle a montré que c’était elle notre meilleure carte". Objectif atteint pour les filles de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, mais Marie Le Net a maintenant un dilemme qui l’attend entre lapin et chien.

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