Simon Geschke, solide appui pour Guillaume Martin

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Pour sa treizième saison au sein du peloton professionnel, Simon Geschke s'est offert une toute nouvelle aventure en rejoignant l'équipe Cofidis. Après avoir passé une décennie au Team Sunweb – depuis l'époque Skil-Shimano – puis deux dernières saisons au sein de la CCC Team, l'Allemand a opté pour la WorldTeam française. Et c'est sur les routes du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, puis ce week-end lors des Boucles Drôme-Ardèche, qu'il a disputé ses premières compétitions pour les rouge-et-blanc. "Je suis plutôt satisfait de ma reprise. On avait fait un bon stage en Sierra Nevada auparavant, c'était important pour faire connaissance avec le groupe, car jusque-là, je n'avais vu que certains coureurs, deux jours, en décembre, à cause de la Covid. La forme revient petit à petit, c'était important de monter en puissance ce week-end en vue de Paris-Nice qui est un gros rendez-vous pour l'équipe, mais aussi en pensant aux futures Classiques ardennaises", expliquait l'athlète de 34 ans à DirectVelo, dimanche, à l'occasion de la Royal Bernard Drôme Classic.

Cette saison, Simon Geschke aura un rôle bien précis chez Cofidis. "Je m'attends plus ou moins à la même situation que ce que j'ai connu par le passé autour de Tom Dumoulin, en épaulant du mieux possible Guillaume Martin sur les Grands Tours. Ce sera mon travail, et je compte le faire comme il faut. Guillaume est un très bon coureur qui peut faire de belles choses. J'aurai sensiblement le même calendrier que lui. On apprend à se connaître, ça prend du temps mais c'est important pour la suite. On fera en sorte d'être tous les deux à 100% au moment du Tour de France", résume l'ancien vainqueur d'étape sur le Tour de France 2015, à Pra-Loup (Alpes-de-Haute-Provence).

S'APPUYER SUR UNE SAISON 2020 SOLIDE

Bien que destiné à épauler Guillaume Martin, le vétéran allemand n'espère-t-il tout de même pas pouvoir parfois jouer sa carte et tenter de décrocher une victoire d'étape sur les épreuves WorldTour, lui qui y est donc déjà parvenu par le passé ? "Je pense que c'est possible. Guillaume Martin est un super coureur, mais ce n'est pas non plus un top leader mondial comme Primoz Roglic ou Tadej Pogacar. Il est juste en-dessous de ces garçons-là, donc on est outsider. Alors peut-être que je jouerai ma carte de temps en temps, mais on verra suivant le scénario des courses... Si on joue un général jusqu'au bout, il faudra sûrement rester soudés à 100% autour d'une seule carte. Mais sur ce genre de courses – il évoque la Drôme Classic - je peux jouer ma carte", rappelle celui qui s'est en effet distingué en lançant deux offensives dans le final de la course.

Passé pro en 2009 après avoir été stagiaire dans l'équipe Milram en 2008, Simon Geschke se sent encore très bien et continue de se projeter à moyen terme. "Je pense être aussi fort que les années précédentes même si, évidemment, je ne suis pas sur une pente ascendante. Je ne progresse plus, mais c'est normal à mon âge. Je ne régresse pas non plus et c'est le plus important. Je l'ai vu l'an passé en réalisant une très belle saison 2020". Une année durant laquelle il a, dans la force de l'âge, terminé 3e du Tour Down Under, 6e du Tour d'Algarve, 5e du Tour du Piémont puis 10e de la Flèche Wallonne, avec entre temps deux Top 10 d'étapes sur le Tour de France, au Puy Mary et à Villard-de-Lans. "J'en étais très content. J'espère conserver ce niveau encore deux-trois saisons".

 

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