Jelle Mannaerts : « J’ai dit à mon père que j’allais gagner »

Crédit photo Joeri De Coninck

Crédit photo Joeri De Coninck

Sous de nombreuses averses, le peloton des Élites sans contrat belges a trouvé ce midi son nouveau Champion national. Jelle Mannaerts a battu les plus costauds de ses compagnons d’échappée après huit tours d'un circuit tracé dans les bois entourant Habay-la-Neuve (voir classement). Quelques minutes après le podium où il était entouré de Brecht Stas et de Sten Van Gucht, le sprinteur de 27 ans - maillot tricolore sur le dos - s’est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Tu n’as pas compté sur un sprint massif pour faire la différence ! 
Jelle Mannaerts : Avant de prendre le départ, nous avions une stratégie d’équipe plutôt classique. Nous ne voulions pas louper de grosses échappées. Mais assez rapidement, ce sont les meilleurs qui se sont retrouvés à l’avant. Bien caché au milieu du peloton, c’est bien plus facile que dans l’échappée. Mais sur ce parcours difficile, si tu n’es pas devant, tu loupes le bon coup. Je devais donc être attentif et j’ai fait le bond quand il l’a fallu.

Te sentais-tu le plus fort ?
Je pensais bien être le plus vite dans un groupe de ce type. Cependant, j’ai craint le troisième (Sten Van Gucht, NDLR). Il était le plus costaud dans les derniers tours, mais j’ai l’impression qu’il a un peu trop montré ses bonnes jambes.

« AUCUN SENTIMENT DE REVANCHE »

C’est ta première victoire de la saison... 

C’est vrai ! Mais je sors d’une très bonne préparation en Bretagne (lire ici). J’y ai connu des parcours similaires, faits de nombreuses successions de descentes et montées, sans pour autant devoir grimper pendant cinq kilomètres. Je pensais donc vraiment que je pouvais gagner. Hier (vendredi), après l’entrainement, j’ai dit à mon père que j'allais gagner ici. 

Ces dernières semaines ont été particulières pour toi : comment les as-tu vécues ?  
Oui, il y a un mois, mon contrat s’est arrêté chez Tarteletto-Isorex. Je ne désire pas faire de commentaires sur cette histoire (lire ici). Je ne ressens aucun sentiment de revanche. Je pense plutôt à ma nouvelle équipe et à François De Smedt, qui m’ont accueilli. Hubo–Titan Cargo est beaucoup mieux structuré que Tarteletto. Je veux rester dans cette équipe. Je me réjouis tellement de montrer ce nouveau maillot durant les douze mois qui arrivent. Mais avant cela, je vais profiter des prochains moments. J’ai d’ailleurs pris un logement dans la région cette nuit pour ne pas faire la route ce soir.

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