CCF : Bonnafond - Barth, deux réussites différentes

Le Chambéry Cyclisme Formation a fêté ce lundi ses 15 ans, à l'occasion d'une cérémonie où de nombreuses personnalités et d'ancien coureurs étaient présents.
Depuis la création du centre, 23 coureurs sont passés professionnels. Parmi eux, Guillaume Bonnafond qui évolue depuis 2009 chez AG2R La Mondiale. D'autres réussissent une belle carrière professionnelle, comme Emmanuel Barth. Coureur du CCF en 2004 et 2005, l'Alsacien est aujourd'hui journaliste à beIN Sports. Il y commente notamment le Tour d'Italie. Pour DirectVelo, ils sont revenus sur leur expérience chambérienne.

GUILLAUME BONNAFOND : « ENRACINE A CHAMBERY »

« J'avais intégré le centre, à la sortie des Juniors en 2006, car je cherchais un club pour disputer des compétitions au plus haut niveau tout en terminant mes études. Même si quand tu intègres une réserve tu as envie de rejoindre l'équipe professionnelle, je pensais donc surtout à participer des épreuves qui font rêver les coureurs Espoirs. C'est notamment le cas du Tour des Pays de Savoie. Le fait que le CCF soit souvent acteur de cette course m'avait donné envie d'intégrer la structure.
J'ai finalement passé trois années au Chambéry CF, avant d'intégrer AG2R La Mondiale. J'ai pris des repères et je me suis enraciné en Savoie. J'ai rencontré ma femme. Je suis aussi tombé amoureux de la région. Il y a tout ce qui faut : la montagne, les lacs, des beaux parcours d’entraînements... Le Chambéry CF est devenu une grande famille. Nous sommes toujours en contact. Je suis un des plus anciens coureurs du coin. J'ai en quelque sorte un rôle de grands frères avec les jeunes qui arrivent. Ils me demandent quelques conseils. Comme ce sont des mecs bien, c'est sympa. »

EMMANUEL BARTH : « J'AI OUVERT LES YEUX »

« Je garde un souvenir très heureux de mes années au Chambéry CF. J'avais intégré à l'époque une structure que je considère comme professionnelle. Il y avait un accompagnement, un entourage... J'avais la possibilité de faire ma passion dans les meilleures conditions possibles. La structure a beaucoup évolué mais déjà à l'époque, elle était en avance sur les autres. J'ai fait des belles rencontres. Je n'ai aucun regret. Je n'avais pas les capacités pour faire une grande carrière chez les professionnels. J'avais débuté le vélo à l'âge de cinq ans. J'avais pas mal vadrouillé avant d'arriver en Savoie... J'avais une certaine fatigue mentale. Je voulais donc découvrir autre chose, évoluer intellectuellement et me fixer de nouveaux objectifs. J'ai fait une première très belle année au Chambéry CF, avec des résultats en Elite du début à la fin de saison 2004. J'ai caressé l'espoir de passer professionnel. Mais ça s'est très mal passé la saison suivante. J'étais en moins bonne condition, moins en confiance. Sur le moment, cela m'a fait un peu mal de ne pas être conservé. Mais derrière, j'ai pu tourner la page du cyclisme plus facilement. Souvent, Loïc Varnet me dit qu'il m'a rendu service. En fait, cela m'a permis d'ouvrir les yeux, de voir qu'il n'y avait pas que le vélo dans la vie. »

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Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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