« J'y pensais dans un coin de ma tête », Paul Seixas est déjà médaillé

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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À tout juste 18 ans, Paul Seixas était déjà l’un des favoris du Championnat de France Élites du contre-la-montre. Le Champion du Monde Junior sortant a une nouvelle fois répondu présent en prenant la médaille de bronze, ce jeudi, aux Herbiers. "J'y pensais dans un coin de ma tête. Le truc, c'est que je n'ai pas de référence. Je ne sais pas exactement où je dois me situer pour pouvoir faire une médaille, pour pouvoir aller chercher le titre, pour pouvoir faire un Top 5. Aujourd'hui, le but était de bien gérer mon chrono. S'il y avait un résultat, je ne dirais pas que c’était du bonus, mais c'était super. Si on m'avait dit ça en début de saison, je ne l'aurais pas cru. C'est super beau", se réjouit celui qui porte les couleurs de Decathlon AG2R La Mondiale.

À ses côtés, Bruno Armirail arbore la tunique bleu-blanc-rouge. Celui-là même avec lequel il a préparé le rendez-vous. "Je suis très content d'être sur le podium avec Bruno. Il mérite le titre. On a discuté ensemble de la gestion de ce chrono, quels endroits pouvaient être la clé. Ça m'a aidé aussi, ce sont de petits détails mais aujourd'hui, à l'arrivée, il y a six secondes pour la médaille". Et ce travail en amont lui a permis de s'en sortir, pour une première. "La gestion a été un peu compliquée. C'était le plus long chrono de ma vie. J'ai été beaucoup aidé par l'équipe, particulièrement par mon entraîneur qui a programmé la gestion du chrono. C'est ce qui m'a permis de pouvoir m’accrocher et d'avoir un rythme linéaire. Je pense que j'ai fait une gestion quasi parfaite du chrono".

« ÇA VA ÊTRE UNE PREMIÈRE POUR MOI »

Avec une première partie plus abordable, Paul Seixas a bien senti le profil difficile en seconde partie. "C'était vraiment super dur. Au début, j'étais vraiment bien. Le début est toujours le plus facile. Une fois qu'on arrive dans la partie où ça devient un peu dur, au bout de 6-7 kilomètres, on sent que l'effort va être long. Après, c'est dans la tête. C'est un Championnat. Tu ne peux pas lâcher, tu ne peux pas craquer. Je me suis donné à 100%. Je ne me suis pas épargné. Je me suis même donné à 200% à la fin. Je me suis dépassé". Il le fera encore dimanche, pour ce qui sera cette fois sa course la plus longue depuis son passage chez les pros. "Je n'ai jamais fait plus de 215 kilomètres (207 sur une étape du Dauphiné, NDLR). Faire plus de 230 bornes en course, ça va être une première pour moi. Je suis vraiment impatient. J'attends de voir ce que ça va donner".

Paul Seixas affirme ne pas avoir d'ambition personnel. "C'est plus un objectif avec l'équipe. Il faut vraiment aller chercher le titre. J'espère vraiment faire partie de ceux qui vont décider du sort du maillot, en aidant à fond. Et si on le gagne, je serai super heureux". Qu'il fasse un résultat ou non, il sera une fois de plus l'attraction au départ, à l'arrivée, et même en course. Ce jeudi, il était facile de voir où le jeune talent était, tant les journalistes et autres passionnés étaient nombreux à lui courir après partout sur le site. "Je ne me prends pas trop la tête. Je reste focus sur ce que je veux faire. Je ne cherche pas à savoir ce que les gens veulent. Comme je l'ai toujours dit, je reste sur mon chemin. Je n'en sors pas. Je ne m'y perds pas. C'est peut-être grâce à ça que je suis ici". Et peut-être grâce à ça, aussi, qu'il sera encore là dimanche.

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