Denain, et de trois pour Matthew Brennan
Crédit photo L.N.C / Bruno Bade
Denain, de deux et de trois, dès le mois de mars. Habitué à briller sur la piste depuis les jeunes catégories, Matthew Brennan se voyait en haut de l’affiche sur la route également et c’est chose faite, déjà, dans les Hauts-de-France. Pour ses débuts dans la WorldTeam de Visma-Lease a Bike, le Britannique vient de décrocher trois succès consécutifs dans la région. Après son doublé en Classe 2 au Tour des 100 Communes puis à Lillers, il l’a emporté face à un tout autre peloton, ce jeudi, lors du Grand Prix de Denain, au niveau ProSeries (voir classement). “C’est un début de saison parfait. Je ne pouvais pas rêver mieux honnêtement”, s’est-il réjouit quelques instants après l’arrivée.
Pour l’emporter, le sprinteur de 19 ans est d’abord parvenu à déjouer tous les pièges de cette deuxième manche de la Coupe de France FDJ en évitant les crevaisons, les chutes et les cassures dans les différents secteurs pavés de l’épreuve. “Le placement était primordial tout au long de la journée. On pouvait tout perdre en un claquement de doigts. L’équipe a bien bossé pour que je ne sois jamais piégé”. Une fois présent dans le bon groupe de dix rescapés, il a vu tour à tour Tibor del Grosso puis Axel Huens être écartés de la course à la victoire sur crevaisons, avant de parvenir à contenir toutes les attaques, dont celles, incessantes dans les quinze derniers kilomètres, du duo belge de la Lotto, Alec Segaert et Brent Van Moer. “Le groupe était imposant, il y avait beaucoup d’attaques mais par chance, c’est resté groupé jusqu’au bout”. Dans les tous derniers instants de la course, il est devenu évident que la victoire se jouerait au sprint, à huit. Une aubaine pour l’ancien vainqueur d’étape sur le Tour d’Italie Espoirs (lire ici). “Je savais que j’étais probablement plus rapide que la plupart de mes adversaires”.
Le premier des battus se nomme Gianni Vermeersch. Le Belge d’Alpecin-Deceuninck a commis l’erreur de “lancer le sprint trop tôt” mais il assure ne pas avoir de regrets pour autant. “C’était un jeu très tactique dans les derniers kilomètres. J’ai réussi à boucher le trou plusieurs fois mais je me suis retrouvé à la limite au moment du sprint, je n’avais plus grand-chose, analyse l’athlète de 32 ans. J’ai fait du mieux que je pouvais mais le coureur qui gagne était simplement plus rapide. Même en m’y prenant différemment, je ne crois pas que j’aurais pu le battre dans tous les cas. La deuxième place était sans doute la meilleure que je pouvais espérer cet après-midi”. Face à un nouveau grand talent du peloton international.
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